Sur une aire de covoiturage à Lauterbourg (Bas-Rhin), les travailleurs transfrontaliers, nombreux, devront prendre de nouvelles habitudes à partir de lundi 29 mars, et se faire tester avant de franchir la frontière allemande, située tout près. "Hors de question pour ma part, je ne le ferai pas", témoigne un travailleur, qui prévoit de se "mettre en arrêt". Les frontaliers mosellans, soumis à cette obligation depuis déjà un mois, protestent contre cette obligation, dénonçant les longues files d'attente et le sentiment de discrimination.Les étudiants aussi concernésChaque jour, 4 000 frontaliers de l'Eurométropole de Strasbourg (Bas-Rhin) vont travailler à Kehl (Allemagne). La ville va augmenter ses capacités de dépistage gratuit dans la Stadhalle, qui sera désormais ouverte en continu du lundi au vendredi, de 8 heures à 18 heures. "A ce jour, l'Etat nous a fourni plus de 10 000 tests, explique Toni Vetrano, le maire de la ville. (…) Comme nous accueillons beaucoup de travailleurs transfrontaliers, nous devons tester plus. Le Land nous fournira des tests supplémentaires." La situation pourrait durer des mois, selon le maire. 150 élèves viennent également de l'Eurométropole pour suivre leurs études.