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Allemagne : face au risque de crise énergétique, le chancelier Olaf Scholz ouvre la porte à une prolongation des centrales nucléaires

Après la catastrophe de Fukushima, en 2011, Angela Merkel avait décidé de sortir du nucléaire.  

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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La centrale nucléaire d'Isar, en Bavière (Allemagne), le 2 août 2022. (FRANK HOERMANN / SVEN SIMON / AFP)

Le chancelier allemand Olaf Scholz a ouvert mercredi 3 août la voie à une prolongation de la durée d'exploitation des trois dernières centrales nucléaires en activité en Allemagne. Berlin craint une crise énergétique alors que le bras de fer gazier avec la Russie s'enlise. 

Les dernière centrales nucléaires "ne sont pertinentes que pour la production d'électricité et seulement pour une petite partie de celle-ci", mais "cela peut quand même avoir du sens" de ne pas les couper du réseau comme prévu, affirmé le dirigeant allemand en visite à Mülheim an der Ruhr.

L'Allemagne a en principe décidé de sortir de l'énergie nucléaire à la fin de cette année. Berlin doit trancher dans les prochaines semaines sur le sujet en s'appuyant sur une expertise en cours, la deuxième du genre. Une fois les résultats de ce "test de résistance" connus, "nous tirerons ensuite nos conclusions", a dit le chancelier.

6% de la production d'électricité 

Face à l'enlisement de la crise gazière, l'Allemagne, à l'instar de nombreux autres pays européens, cherche à compenser avec d'autres sources d'énergie. Une remise en cause de l'arrêt du nucléaire en fin d'année, décidé en 2011 par Angela Merkel après la catastrophe de Fukushima, serait politiquement une mesure très forte.

Les trois centrales nucléaires encore en activité, en Bavière, Basse-Saxe et Bade-Wurtemberg, concourent pour 6% de la production nette d'électricité en Allemagne. La question divise néanmoins la coalition gouvernementale, les Verts étant sceptiques, et les libéraux du FDP pour.

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