Affaire Alexeï Navalny : l'Autriche ne veut pas renoncer au gazoduc Nord Stream 2, malgré les pressions américaines
Les Etats-Unis menacent de sanctionner les entreprises qui participent à Nord Stream 2. La Pologne, le Danemark et les pays Baltes sont également opposés au projet.
L'empoisonnement de l'opposant russe Alexeï Navalny n'hypothèque pas l'avenir du gazoduc Nord Stream 2, selon l'Autriche, qui n'envisageait mardi 15 septembre aucun gel du projet pour sanctionner le Kremlin, malgré la pression américaine. "Ce genre de politiques économiques se décide en Europe et non à Washington", a déclaré le président autrichien Alexander Van der Bellen, proche des écologistes, ajoutant qu'il ne voyait "pas de lien entre l'affaire Navalny et Nord Stream 2".
"C'est une bonne chose si nous avons une diversification" dans la distribution du gaz russe, a abondé plus tard dans la journée le chancelier conservateur Sebastian Kurz. La compagnie pétrolière autrichienne OMV participe au financement de cet oléoduc à 10 milliards d'euros, bientôt achevé, qui doit relier la Russie à l'Europe occidentale sous la mer Baltique pour s'ajouter au premier gazoduc Nord Stream 1, opérationnel depuis 2012.
L'Allemagne n'exclut pas le gel des travaux
Les Etats-Unis menacent de sanctions les entreprises qui participent à Nord Stream 2, auquel s'opposent également la Pologne, le Danemark et les pays Baltes. L'Allemagne n'exclut pas, quant à elle, le gel des travaux de Nord Stream 2.
Alexeï Navalny, détracteur numéro un du Kremlin, est tombé gravement malade le 20 août dernier. En Europe de l'Ouest, où il a été transféré, trois laboratoires ont diagnostiqué un empoisonnement au Novitchok, une substance neurotoxique de conception soviétique. Le gouvernement russe a nié être responsable de son état.
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