L’accord avait déjà été imaginé le 9 décembre dernier. Il vientd’être finalisé ce lundi par les chefs d’Etat et de gouvernement du l’UE. Cetaccord, c’est tout simplement le nouveau pacte budgétaire qui doit contrôlerplus étroitement les finances publiques de tous les membres de l’Union. Il s’agitd’éviter de mauvaises surprises, comme celle que l’on vient de vivre parexemple avec la Grèce.Concrètement, les pays signataires s’engagent à avoirdes budgets équilibrés ou en excédent sur un cycle économique, soit un déficitstructurel de 0,5%. Il est prévu également des sanctions pour ceux dont ledéficit passerait la barre des 3% du Produit intérieur brut, le fameux PIB. 25des 27 pays de l’Union se sont prononcés pour ce pacte. Restent en dehors de lafamille, les Anglais et les Tchèques.La Cour de justice, nouveau "mini-gendarme" desbudgets des pays de l’UELa Cour de justice n’aura pas le pouvoir de sanctionner lesdérapages des déficits et de la dette des pays. C’était pourtant l’un dessouhaits de l’Allemagne. Toutefois, la Cour de justice vérifiera la mise enplace de la règle d’or budgétaire. Elle pourra aussi être saisie par un ouplusieurs Etats et infliger des amendes allant jusqu’à 0.1 du PIB des pays quise retrouveront en infraction.Concernant le calendrier, le traité budgétaire doit êtreencore signé officiellement début mars. Il ne pourra être appliqué que lorsque 12 pays l’aurontratifié. L’Allemagne qui souhaitait que le pacte entre dans les constitutionsdes 25 pays signataires n’a pas obtenu gain de cause. C’est ainsi que sicertains le graveront dans le marbre constitutionnel, d’autres pourront secontenter de l’inscrire dans un simple texte de loi.La Grèce sauve l’honneurEnfin, dernier point abordé, lors du sommet européen, celuiqui concerne la Grèce. L’Allemagne souhaitait mettre le pays sous tutellebudgétaire. Et c’est finalement une fin de non recevoir puisque les Grecs échapperontà la menace. "La mesure n’aurait pas été démocratique " a expliqué lors d’uneconférence de presse le président de la République, Nicolas Sarkozy.