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Vidéo Quand des Françaises sont obligées d'aller à l'étranger pour faire congeler leurs ovocytes

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VIDEO. Quand des Françaises sont obligées d'aller à l'étranger pour faire congeler leurs ovocytes
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Article rédigé par France 2
France Télévisions

La loi n'autorise les femmes françaises à congeler leurs ovocytes que dans certaines situations. Celles qui veulent repousser les limites de leur horloge biologique doivent donc se rendre à l’étranger. En octobre 2018, la prochaine loi de bioéthique devra trancher. Extrait du magazine "L'Angle éco" diffusé le 1er mars sur France 2.

Dans les cuves d'une clinique espagnole, les ovocytes congelés de près de 20 000 femmes. Celles qui ont fait congeler leurs cellules reproductrices dans ce pays, faute d’être autorisées à le faire à l'intérieur de leurs frontières, ont un profil type : "Ce sont des femmes de 37 ans en moyenne avec un haut niveau d'éducation : 75% d'entre elles ont fait des études universitaires", explique le docteur Paula Celada.

"Elles comprennent l'importance de l'effet de l'âge sur la maternité, précise la gynécologue. Il y a un décalage entre l'évolution culturelle, sociale, et la biologie." Si cette clinique reçoit essentiellement des Espagnoles, les Françaises représentent 40% de la clientèle étrangère, soit quatre-vingt-dix patientes venant de France en 2017. Et la tendance est à la hausse : "Entre 2013 et 2017, on a multiplié par cinq le nombre de patientes qui ont préservé leurs ovocytes pour des raisons sociales", affirme Paula Celada.

"Une avancée sociale, au même titre que l'accès à la contraception et le droit à l'avortement"

"Cela m'a coûté 2 700 euros, juste pour le prélèvement et la congélation des ovocytes, détaille Garance Yverneau, une chef d’entreprise qui a vu les années passer avec, au bout du compte, les limites de son horloge biologique. Plus les billets d'avion, l'hôtel… soit environ 4 500 euros." Comme cela n'est possible qu'à l'étranger, rien n'est remboursé par la Sécurité sociale.

"Je trouve fou que les femmes soient obligées de dépenser cette somme-là et de le faire presque en cachette, explique la jeune femme. Pour moi, c'est une avancée sociale, au même titre que l'accès à la contraception et le droit à l'avortement." En juin 2017, l'Académie de médecine a recommandé d'autoriser la congélation d'ovocytes pour toutes les femmes, sans restriction médicale. La prochaine loi de bioéthique devra trancher, en octobre 2018.

Extrait du magazine "L’Angle éco" diffusé jeudi 1er mars sur France 2.

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