: Vidéo Le leader de Podemos annonce "l'année du changement" en Espagne
Pablo Iglesias, le leader du parti de la gauche radicale, a été acclamé par des dizaines de milliers de ses partisans rassemblés à Madrid.
Le scénario grec fait rêver la gauche de la gauche espagnole. Au cri de "Oui, c'est possible!", des dizaines de milliers de partisans du parti antilibéral Podemos ont manifesté, samedi 31 janvier, dans les rues de Madrid leur volonté de renouveler la politique en Espagne. "Le vent du changement a commencé à souffler sur l'Europe", a déclaré Pablo Iglesias, le leader du parti, devant une foule compacte réunie place de la Puerta del Sol, brandissant drapeaux grecs et républicains de la gauche espagnole.
Auparavant, les manifestants ont défilé par dizaines de milliers, pour une "grande marche pour le changement" dans le centre historique de la capitale. La foule a écouté avec ferveur Pablo Iglesias, 36 ans, et sa jeune équipe, en scandant régulièrement, poing droit levé, "Si se puede, si se puede! (Oui, c'est possible!)".
"C'est l'année du changement !"
"Aujourd'hui, nous rêvons d'un pays meilleur, a déclaré le jeune leader de Podemos, sur une scène dressée devant les milliers de manifestants. Cette année, c'est l'année du changement ! Cette année, nous allons battre le Parti populaire aux élections !"
Ce rassemblement est organisé à moins d'un an des législatives en Espagne et à quatre mois d'élections régionales où Podemos présentera des candidats. Le parti, fondé il y a tout juste un an, a créé la surprise dès mai 2014 en obtenant 1,2 million de voix, et cinq députés, aux élections européennes. Depuis, son ascension dans les sondages a été fulgurante, dépassant régulièrement le Parti socialiste et parfois même les conservateurs du Parti populaire au pouvoir.
Podemos, qui signifie "Nous pouvons", dénonce la haute finance, l'austérité et l'establishment accusé de corruption, la "caste", qui aurait laissé le peuple dans une situation "d'humiliation et d'appauvrissement". La marche intervient moins d'une semaine après la victoire électorale du parti de gauche grec Syriza, dont les dirigeants ont régulièrement fait campagne aux côtés de ceux de Podemos.
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