Catalogne : Carles Puigdemont renonce à être candidat à la présidence de la région et désigne un successeur
Depuis l'Allemagne, l'ancien président indépendantiste de la Catalogne (Espagne) a proposé que le député catalan Quim Torra soit candidat pour diriger la région.
Depuis l'Allemagne, où il est en attente d'une éventuelle extradition vers l'Espagne, Carles Puigdemont renonce à briguer un nouveau mandat. L'indépendantiste, président déchu de la Catalogne (Espagne), a renoncé à être choisi pour présider la région, jeudi 10 mai. Il a en parallèle proposé que le député catalan Quim Torra soit candidat à sa place pour diriger le gouvernement catalan.
"Notre groupe propose le camarade député (catalan) Quim Torra à la présidence de la Généralité" de Catalogne, a déclaré Carles Puigdemont dans un enregistrement vidéo, proposant que cet éditeur de 55 ans tente d'être investi dans les prochains jours.
Le gouvernement espagnol est intervenu mercredi pour barrer la route à une réélection du président déchu, forçant les séparatistes à présenter un nouveau candidat s'ils souhaitaient enfin former un gouvernement. "L'intolérance et le manque de respect de l'Etat envers la volonté des citoyens de Catalogne sont apparus clairement aux yeux du monde", a commenté Carles Puigdemont dans son discours. Ce dernier a incité le prochain exécutif régional à construire un pays indépendant.
Un nouveau président avant le 22 mai
Les indépendantistes ont remporté les élections régionales en décembre. S'ils n'élisent pas un nouveau président d'ici le 22 mai, les Catalans seront automatiquement rappelés aux urnes. L'élection d'un président qui formerait son gouvernement devrait leur permettre de se libérer de la tutelle de Madrid, imposée après une tentative de sécession, le 27 octobre.
Le débat d'investiture de Quim Torra devrait se tenir en début de semaine prochaine. Le candidat compte en principe sur une majorité de voix au parlement régional, grâce aux soutiens du parti conservateur indépendantiste Ensemble pour la Catalogne, et de l'autre grande formation séparatiste, Gauche républicaine. Jusqu'à présent, les indépendantistes n'avaient proposé à la présidence de la région que des candidats dont la justice avait bloqué l'investiture.
Carles Puigdemont attend quant à lui son éventuelle extradition vers l'Espagne, qui voudrait le juger pour "rébellion" et "détournement de fonds publics".
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