Espagne : le Premier ministre Pedro Sánchez a remanié son gouvernement
Ce changement d'équipe n'affecte pas l'alliance entre le Parti socialiste et la gauche radicale, qui conserve ses cinq portefeuilles.
Objectif affiché par le chef de l'exécutif : "Consolider la reprise économique et la création d'emplois" après la pandémie de Covid-19. Le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sánchez a remanié samedi 10 juillet son gouvernement.
Ce changement d'équipe n'affecte pas l'alliance entre le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) de Pedro Sánchez et le parti de gauche radicale Podemos, qui conserve ses cinq portefeuilles. Les modifications ne concernent ainsi que certains des 17 portefeuilles détenus par des membres du PSOE ou des personnalités qui en sont proches.
Il a précisé que la nouvelle équipe marquait à la fois "un renouvellement générationnel", puisque la moyenne d'âge en est de 50 ans au lieu de 55 ans précédemment, et un accroissement de la présence des femmes, qui représenteront désormais près des deux tiers (63%) des 22 ministres, au lieu de 54% dans le précédent gouvernement. "Cela va faire de nouveau de notre pays un référent en matière de parité", a commenté Pedro Sánchez.
L'exécutif affaibli par des controverses
Il s'agit du premier véritable remaniement effectué par Pedro Sánchez depuis l'investiture de son gouvernement en janvier 2020, si l'on excepte le remplacement cette année de deux ministres démissionnaires. Il intervient alors que le gouvernement a été très affaibli ces derniers mois par divers revers ou controverses.
Il y a trois mois, l'exécutif avait essuyé un terrible camouflet lors des élections régionales de Madrid, bastion historique de la droite, où le PSOE et Podemos avaient subi une déroute face au Parti populaire (conservateur), qui avait présenté le scrutin comme une sorte de référendum sur la politique gouvernementale.
Plus récemment, la récente décision du gouvernement, fin juin, de gracier les responsables indépendantistes catalans emprisonnés à la suite de la tentative de sécession manquée de la Catalogne en 2017 a suscité la désapprobation d'une grande partie de l'opinion publique, selon plusieurs sondages, et fourni des munitions à l'opposition de droite.
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