Cet article date de plus de sept ans.

Bayonne : rassemblement pour dénoncer cinq arrestations lors d'une opération policière contre ETA

Près de 4 000 personnes se sont rassemblées, samedi, à Bayonne, afin de dénoncer une opération policière franco-espagnole, censée lutter contre l'organisation séparatiste basque, ETA.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Policiers français, à Louhossoa près de Bayonne, le 16 décembre 2016. (IROZ GAIZKA / AFP)

Près de 4 000 personnes se sont rassemblées sur la place des Basques à Bayonne samedi 17 décembre. Cette manifestation avait pour but de dénoncer les cinq arrestations, censées porter un coup à l'organisation séparatiste basque, ETA, en France, de la veille au soir, à Louhossoa dans les Pyrénées-Atlantiques, selon France 3 Aquitaine.

Le ministère de l'Intérieur avait présenté ces arrestations comme "un nouveau coup dur porté à ETA", provoquant l'indignation de plusieurs élus locaux. Dans un communiqué publié samedi, des représentants, de sensibilités politiques différentes, du Pays Basque se sont dits "interpellés par ces arrestations car il s'agit de personnalités connues de tous, dont l'engagement en faveur de la paix est incontestable". Selon eux, ces individus "détruisaient une partie de l'arsenal d'ETA".

Rassemblés dans le Vieux Bayonne derrière une banderole "Liberté pour les artisans de la paix", les manifestants ont énoncé et applaudi les noms des cinq "faiseurs de paix" : Jean-Noël Etcheverry, dit Txetx, dirigeant du mouvement écologiste Bizi!, Michel Berhocoirigoin, ancien président de la Chambre d'agriculture du Pays Basque, Michel Bergougnian, coopérateur viticole dans l'appellation basque Irouléguy, et de deux journalistes indépendants, Béatrice Haran-Molle et Stéphane Etchegaray.

La démarche entamée depuis cinq ans, selon les signataires du communiqué, devait "pallier le manque d'implication des états espagnol et français [et] prendre en charge, au titre de la société civile, la destruction des armes de l'organisation ETA".  Selon les élus, d'autres personnes pourraient prendre le relais des cinq interpellés "tel est grand, dans la société Basque, le désir de paix". Ils demandent d'ailleurs "aux États français et espagnol de s'impliquer dans le processus de désarmement et la résolution globale du conflit".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.