Espagne : l'un des conducteurs du train en garde à vue à l'hôpital
L'enquête sur les causes de l'accident ferroviaire qui a coûté la vie à 80 personnes mercredi soir en Galice, dans le nord-ouest de l'Espagne, a rebondi jeudi soir. La justice a décidé de placer en garde à vue, à l'hôpital où il est soigné, le conducteur du train de la compagnie Renfe qui a déraillé à quelque trois kilomètres de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Dans un communiqué, la Cour suprême de Galice précise que "le magistrat a ordonné à la police de recueillir la déposition du conducteur ". Il devrait être entendu vendredi, en présence d'un avocat.
Vitesse excessive ?
Depuis l'accident, tous les regards se tournent vers lui, la vitesse excessive du train étant l'hypothèse privilégiée en l'état actuel de l'enquête, selon plusieurs médias espagnols. Au vu du profil Facebook du conducteur, qui a circulé toute la journée, la vitesse semblait être en tout cas une vraie passion pour le conducteur, qui se vantait dans un message posté il y a plus d'un an d'approcher la barre des 200 kilomètres/heure aux manettes de son train.
Selon le site Internet d'ABC , une conversation aurait été enregistrée peu avant l'accident, dans laquelle on entend le conducteur crier : "Je suis à 190, je vais dérailler ! " Selon le quotidien local La Voz de Galicia , la boîte noire du train confirme cette version.
Le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, s'est rendu sur les lieux de l'accident ce jeudi. Il a notamment décrété trois jours de deuil national.
Identification des victimes
La police doit encore identifier 13 des 80 victimes
de l'accident d'un train en Galice. L'identification est difficile car le choc
a été extrêmement violent.
Les enquêteurs de la police scientifique vont s'atteler ce matin à la recherche de détails, comme un tatouage ou un grain de beauté. Ils pourraient, en dernier recours, se servir de l'ADN.
Les corps des victimes sont actuellement au gymnase de Saint-Jacques de Compostelle. Leur famille ont commencé à arriver jeudi après-midi.
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