Cet article date de plus de neuf ans.

Erdogan sur les accusations de Poutine : "Qu'ils vident leur sac..."

Le bras de fer entre les présidents russe et turc se poursuit dans les couloirs de la COP21 après la destruction d'un chasseur-bombardier russe par des avions turcs. Vladimir Poutine a refusé de rencontrer Recep Tayyip Erdogan à Paris.
Article rédigé par Jérôme Bastion
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Le président turc Erdogan à la COP21 © MAXPPP)

"Nous avons toutes les raisons de penser que la décision d'abattre notre avion a été dictée par la volonté de protéger ces chemins d'acheminement de pétrole vers le territoire turc, justement vers ces ports depuis lesquels il est chargé sur des navires-citernes ", a déclaré lundi Vladimir au cours d'une conférence de presse en marge de la COP21. Pour le président russe, le pétrole produit par Daech, l'une des principales sources de financement du groupe djihadiste, est "acheminé massivement, de manière industrielle, vers la Turquie".

 

A LIRE AUSSI ►►► Poutine accuse la Turquie d'avoir abattu son avion pour protéger le pétrole de Daech

"Nous ne sommes pas indélicats au point de faire ce genre de commerce"

Réplique lundi soir du président turc qui s'est exprimé devant quelques journalistes dans un couloir de la COP21. "Si ces allégations sont avérées, je ne resterai pas à mon poste’’ , a dit Recep Tayyip Erdogan. Et en s’adressant à son homologue russe : ‘"Et toi, y resterais-tu ? ’’

"Qu’ils vident leur sac et nous viderons le nôtre ’’

Pour le président turc, les accusations de Vladimir Poutine sont tout simplement immorales : "Il n’y a jamais rien eu de tel jusqu’à ce jour, nous ne sommes pas indélicats au point de faire ce genre de commerce avec une organisation terroriste ’’, a-t-il lancé, avant d’énumérer les fournisseurs officiels d’hydrocarbures à la Turquie : Russie, Iran, Algérie, Qatar... Et de citer le nom d’un citoyen russo-syrien qui lui serait connu pour commercer avec Daech, d’après les informations du Trésor américain. En tous cas, Recep Tayyip Erdogan réclame des preuves, estimant que de simples affirmations ne suffisent pas : "Qu’ils vident leur sac et nous viderons le nôtre ’’, a-t-il dit en conclusion.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.