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Une association de défense de l'environnement a porté plainte contre Areva pour stockage illégal de boues radioactives

"Nous constatons que, cinq mois après l'échéance, les boues radioactives sont toujours stockées" sur un terrain de la commune de Compreignac "sans aucune information particulière concernant la dangerosité des produits et sans les autorisations administratives nécessaires", indique la plainte de par l'association Sources et rivières du Limousin.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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La présidente du directoire d'Areva, Anne Lauvergeon le 19 avril 2011 à Tokyo. (AFP/YOSHIKAZU TSUNO)

"Nous constatons que, cinq mois après l'échéance, les boues radioactives sont toujours stockées" sur un terrain de la commune de Compreignac "sans aucune information particulière concernant la dangerosité des produits et sans les autorisations administratives nécessaires", indique la plainte de par l'association Sources et rivières du Limousin.

"Ce stockage non autorisé de trois tonnes d'uranium relève d'une infraction au code de l'environnement", poursuit la plainte qui relève également "l'absence de déclaration ou autorisation auprès de l'autorité de sûreté nucléaire".

L'association de défense de l'environnement a porté plainte devant le procureur de la République du Limousin et adressé une demande de mise en demeure d'Areva au préfet, a-t-on appris lundi auprès des parties.

L'association demande à Areva de déposer "une demande d'autorisation de stockage" de ces déchets et de mettre "en sécurité d'urgence le stockage actuel".

Ces boues radioactives séchées sont issues du curage de l'étang de la Rode, dont l'industriel a aujourd'hui la responsabilité après l'exploitation des mines d'uranium en Limousin. Ces boues étaient auparavant stockées sur l'ancien site minier à ciel ouvert de Bellezane mais celui-ci a été déclaré non conforme aux normes actuelles.

L'association reproche essentiellement à Areva de ne pas avoir anticipé la création d'un centre de stockage de déchets et de "jouer la politique du fait accompli", a reproché Antoine Gatet, conseil juridique de l'association. "Nous sommes dans une situation transitoire et provisoire", a répondu Areva qui reconnaît que "le lieu de stockage n'existe pas encore".

Mais le chargé de communication de la direction de l'après-mine d'Areva en Limousin, Laurent Blaszczyk, a indiqué que l'entreprise a "commencé à mettre en oeuvre des solutions" pour son ouverture. "Areva propose et l'état dispose, nous n'avons aucun pouvoir de décision", a-t-il ajouté. "Ce n'est pas notre intérêt de faire durer" même s'il "n'y a aucun risque sanitaire", a-t-il souligné.

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