Cet article date de plus de dix ans.

Un gaz à effet de serre beaucoup plus résistant que le CO2 découvert

Le perfluorotributylamine, un gaz artificiel, a été détecté dans l'atmosphère par des chercheurs de l'université de Toronto.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le perfluorotributylamine est un gaz artificiel, utilisé notamment dans la fabrication d'équipements électriques et électroniques. (IMAGINECHINA / AFP)

Vous détestiez le dioxyde de carbone (CO2) ? Vous allez haïr le perfluorotributylamine (PFTBA). Ce nouveau gaz à effet de serre, autrement plus résistant que le CO2, a été détecté dans l'atmosphère par des chercheurs de l'université de Toronto (Canada), qui l'ont annoncé lundi 9 décembre.

Contrairement au CO2, le perfluorotributylamine est un gaz artificiel, utilisé notamment dans la fabrication d'équipements électriques et électroniques. Selon les analyses des chercheurs de Toronto, le PFTBA a l'effet en termes de radiation le plus puissant de tous les gaz que l'on retrouve dans l'atmosphère.

1 molécule de PFTBA = 7 100 molécules de CO2

Le PFTBA n'a pas été répertorié jusqu'à présent dans la famille des gaz à effet de serre persistant, dont est notamment issu le dioxyde de carbone. Mais en comparaison, sur une période de cent ans, son impact sur le réchauffement climatique est de loin supérieur au CO2, estiment les chercheurs canadiens.

Une seule molécule de PFTBA dans l'atmosphère aurait ainsi le même effet que 7 100 molécules de CO2, selon une des chercheuses. De plus, ce gaz a une très longue durée de vie dans la basse atmosphère avant de se dissiper dans les couches les plus élevées, et on ne connaît aucun agent capable de l'éliminer, affirment les cinq scientifiques responsables de cette étude.

D'après ces travaux publiés dans la revue Geophysical Research Letters (en anglais), le PFTBA s'inscrirait dans une nouvelle classe de gaz effet de serre persistant. Ils préconisent une étude plus approfondie pour établir leur impact réel sur le climat.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.