Un élu UDI interpelle la grande distribution sur la pêche en eaux profondes
Bertrand Pancher souhaite obtenir et publier "le tonnage de poissons issus de la pêche profonde" que les enseignes commercialisent, notamment lors des fêtes de fin d'année. Une pêche dénoncée par les spécialistes comme très destructrice pour l'environnement.
De la lingue bleue, du grenadier de roche ou du sabre noir... Le député UDI Bertrand Pancher a écrit, lundi 23 décembre, à plusieurs grandes enseignes de distribution afin d'obtenir et de publier "le tonnage de poissons issus de la pêche profonde" qu'elles commercialiseront notamment lors des fêtes de fin d'année.
Malgré la forte mobilisation des défenseurs de l'environnement pour protéger les fonds marins, le Parlement européen a rejeté, début décembre, un projet d'interdiction de la pêche en eau profonde. Cette technique de pêche consiste à tracter un filet – un chalut – sur les fonds marins entre 400 et 1 500 mètres sous la surface des flots. En Europe, les flottes concernées sont à 90% française, espagnole et portugaise.
Casino et Carrefour ont cessé d'en vendre
Ce chalutage en eaux profondes est accusé par les écologistes et par la majorité de la communauté scientifique de détruire des écosystèmes marins fragiles, tels que les bancs de coraux. Mais aussi d'épuiser les ressources halieutiques en capturant, sans discrimination, des espèces de poissons à croissance et à reproduction lentes.
Le député de la Meuse indique avoir adressé "un courrier à Intermarché, Système U, Auchan, Leclerc, Cora, Picard, Métro, LIDL et ALDI, leur demandant de bien vouloir lui communiquer le tonnage de poissons issus de la pêche profonde qu'elles avaient continué à commercialiser en 2012, les espèces concernées et notamment les espèces de grands fonds qu'elles comptaient proposer à la vente durant ces fêtes de fin d'année".
L'élu centriste a par ailleurs salué "les décisions de Casino et Carrefour de cesser la vente de poissons d'eau profonde, ainsi que la décision partielle d'Auchan de suspendre la vente des trois principales espèces de grands fonds". Bertrand Pancher précise qu'il compte publier les chiffres fournis et mettre "en avant les enseignes qui auraient décidé de devenir vertueuses en la matière".
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