Soulèvements de la Terre : Marine Tondelier, secrétaire nationale EELV, "soulagée" par la décision du Conseil d'Etat qui a "joué son rôle de rempart"
Invitée de franceinfo, Marine Tondelier, secrétaire nationale d’EELV, se dit "soulagée" par la décision du Conseil d'Etat vendredi 11 août de suspendre en référé le décret de dissolution du collectif écologiste Les Soulèvements de la Terre. Pour l'écologiste, "la justice a joué son rôle de rempart, de garant de l'Etat de droit, de garant de la liberté associative face à une mesure du ministère de l'Intérieur qui était injuste".
D'après Marine Tondelier, si le gouvernement "déjà condamné pour une inaction climatique" s'en prend à un collectif comme Les Soulèvements de la Terre, c'est pour "faire diversion". Selon elle, "c'est plus simple d'attaquer des collectifs qui demandent justice et de faire semblant de ne pas comprendre ce qu'est la désobéissance civile".
La secrétaire nationale salue donc la décision du Conseil d'Etat et estime que le gouvernement est "désavoué par la justice". Elle ajoute : "Au lieu de s'occuper du problème de l'eau et du climat, il [le gouvernement] s'attaque aux messagers qui, eux, respectent le cadre républicain, ce que démontre la décision du Conseil d'Etat".
Le ministre de l'Intérieur "avait tort"
"Oui, c'est donc une forme de soulagement", répète-t-elle avant de rappeler que le "combat n'a pas été tout à fait serein". "On se rend compte que le ministre de l'Intérieur nous a injuriés, a menti, nous a diffamés, nous a qualifiés de terroristes, sans aucune preuve", regrette-t-elle. "Il n'avait rien pour démontrer le lien entre les Soulèvements de la Terre et les violences. C'est grave d'avoir affirmé cela sans preuve".
Marine Tondelier insiste sur le fait que le ministre de l'Intérieur "avait tort". "Je constate que c'est un ministre de l'Intérieur qui mélange ses outils juridiques - le droit qu'il doit faire valoir dans ce pays - et ses opinions politiques. Il est fort avec les faibles et faible avec les forts", conclut-elle.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.