Retour de la consigne des bouteilles en verre : "Nous demandons au gouvernement un pilotage national" pour permettre sa généralisation, estime une responsable de Zéro Waste France

Invitée sur franceinfo mardi, la responsable du plaidoyer à Zéro Waste France, Charlotte Soulary, souligne la nécessité de mettre en place une logistique à l'échelle nationale pour la consigne du verre.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Leclerc et Système U, s'associent avec les grandes marques de la boisson pour faire revivre le système de consigne des bouteilles en verre, photo d'illustration. (JEAN-LUC FLEMAL / MAXPPP)

Les grandes enseignes E.Leclerc et Système U suivent la voie tracée par Carrefour en décembre dernier et expérimentent à leur tour la consigne du verre pour réemploi en Ile-de-France. Pour Charlotte Soulary, responsable du plaidoyer à Zéro Waste France, invitée mercredi 7 février sur franceinfo, il faut aller plus loin et demander "au gouvernement un pilotage national et des objectifs contraignants" pour atteindre la généralisation du système, qui en l'état coûte cher.

La consigne pour le verre "existait avant que le plastique, et notamment les bouteilles en plastique, envahisse la vie à partir des années 70", rappelle Charlotte Soulary. Aujourd'hui, selon elle, la "demande existe", ce "changement de mode de consommation est attendu", car face aux crises environnementales, il n'y a que "deux solutions : soit on arrête les emballages et on passe à des systèmes en vrac, soit on passe à des emballages réemployés".

La nécessité d'une politique publique

Problème : les investissements manquent pour généraliser le retour de la consigne : "Il faut pouvoir proposer des modes de fonctionnement, une logistique et une infrastructure qui ne se fait pas toute seule". La responsable du plaidoyer à Zéro Waste France estime qu'aujourd'hui, "on est à quelques pour cents de réemploi en France, on a des expérimentations de-ci de-là, mais on n’a pas de pilotage national ou d'objectifs contraignants pour atteindre cette généralisation."

"Il y a une infrastructure et une logistique à mettre en place au niveau national, avec des standards de bouteilles réemployables, pour que la même bouteille puisse être utilisée par différentes marques (...). Donc tout ça, ça s'organise, ça se finance, et ça peut se mettre en place au niveau d'une région ou d'un territoire national très simplement. Pour ça, on a besoin d'une politique publique", plaide-t-elle.

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