Cet article date de plus de neuf ans.

Prison avec sursis requise contre Marc Veyrat pour "atteintes graves à l'environnement"

Le chef étoilé Marc Veyrat comparaissait ce vendredi devant le tribunal correctionnel d’Annecy pour une série d’"infractions à l'environnement". Poursuivi pour assèchement de zone humide protégée, abattage d'arbres, et constructions sans permis de construire, Le procureur a requis 100.000 euros d'amende et de 4 à 6 mois de prison avec sursis. Le jugement sera rendu le 18 décembre.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Le chef Marc Veyrat au sortir du tribunal correctionnel d'Annecy. © Maxppp)

" Préservation et respect de la terre",  le principe est affiché par la fondation du restaurateur multiétoilé Marc Veyrat. Et pourtant, le chef comparaissait ce vendredi au tribunal correctionnel d'Annecy pour atteintes graves à l'environnement. La justice lui reproche la réalisation d'ouvrages sans permis de construire, mais l'abattage d'arbres sans autorisation. Il est également poursuivi pour avoir asséché des zones humides protégées, le tout dans le cadre de travaux pour l'aménagement de son restaurant gastronomique à Manigod en Haute-Savoie.

Pour la DDT, la Direction départementale des territoires, le chef Marc Veyrat, doublement récompensé au guide Michelin d'un triple macaron, s'est affranchi de toutes les règles en la matière. 

De la prison avec sursis et 100.000 euros d'amende requis

"Marc Veyrat vous avez une étrange conception du respect de l’environnement (...)  Pour votre restaurant et jardin botanique de Manigod vous avez déboisé une forêt sans rien demander",   lui a lancé la vice-procureur de la République, qui dans son réquisitoire enfonce le clou : "Vous avez aussi asséché une zone humide protégée et fait des travaux sans respecter le Code de l’urbanisme. C’est une attaque multiforme contre l’environnement rarement vue" .  Le parquet a donc requis de quatre à six mois de prison avec sursis et 100.000 euros d'amende. Le jugement a été mis en délibéré au 18 décembre.

A la sortie des quatre heures d’audience, le chef au feutre noir, s'est dit "meurtri " et a plaidé la bonne foi, expliquant notamment qu'il ignorait avoir besoin d'autorisations pour abattre des arbres, malades selon lui, et que les constructions n'étaient qu'un poulailler et un jardin botanique pour enfants.

La réaction de Marc Veyrat au sortir de l'audience

Tout de suite après l'audience, Marc Veyrat a pris la direction Paris où il doit préparer pour plusieurs dizaines de chefs d’Etat le repas d’ouverture... de la COP 21. 

Le compte rendu d'audience de France Bleu pays de Savoie

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.