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Soupçons de fichage illégal pour Monsanto : Europe Ecologie-Les Verts va porter plainte

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Invitée de France 3, dimanche, la tête de liste écologiste aux européennes, Yannick Jadot, dénonce un "fichage politique".
Soupçons de fichage illégal pour Monsanto : Europe Ecologie-Les Verts va porter plainte Invitée de France 3, dimanche, la tête de liste écologiste aux européennes, Yannick Jadot, dénonce un "fichage politique". (france 3)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Invitée de France 3, dimanche, la tête de liste écologiste aux européennes, Yannick Jadot, dénonce un "fichage politique".

"On n'a pas le droit d'organiser du fichage politique", dénonce-t-il. Invité de "Dimanche en politique", dimanche 12 mai sur France 3, la tête de liste d'Europe Ecologie-Les Verts pour les élections européennes, Yannick Jadot, a annoncé que son parti allait porter plainte, après les révélations par Le Monde et France 2 d'un possible fichage illégal de centaines de personnalités au bénéfice du géant américain des pesticides Monsanto. Des députés EELV "ont été espionnés", a fustigé l'écologiste.

La multinationale, filiale depuis l'an dernier du groupe pharmaceutique allemand Bayer, est accusée d'avoir secrètement fait réaliser des listes par l'agence de communication Fleishman Hillard. Y figurent des centaines de responsables politiques, scientifiques et journalistes, pour lesquels sont indiqués entre autres leur position sur les pesticides, notamment le glyphosate, leur niveau de soutien à Monsanto, leurs loisirs, mais aussi leurs adresses et numéros de téléphone, y compris sur liste rouge, selon l'enquête de France 2. Un tableau met en lumière 74 "cibles prioritaires" divisées en quatre groupes : les "alliés", les "potentiels alliés à recruter", les personnalités "à éduquer" et celles "à surveiller"

Une enquête préliminaire ouverte

Vendredi, le parquet de Paris a annoncé avoir ouvert une enquête préliminaire à la suite de la plainte déposée le 26 avril par le journal Le Monde et un de ses journalistes, qui figurait dans les fichiers incriminés. Plusieurs personnalités et médias français, dont France Télévisions, ont porté plainte ou annoncé leur intention de le faire, au lendemain de la révélation de l'affaire.

Les investigations visent les délits de "collecte de données personnelles par un moyen frauduleux, déloyal ou illicite", "enregistrement de données à caractère personnel sensible sans l'accord de l'intéressé et transfert illicite de données à caractère personnel" et de "traitement automatisé de données personnelles sans déclaration préalable à la CNIL", a précisé le parquet. La CNIL, l'agence publique de protection des données saisie en particulier par Le Parisien, va d'ailleurs enquêter sur cette affaire.

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