Glyphosate : l'interdiction est-elle immédiatement envisageable ?
En France, si certains agriculteurs ont depuis longtemps banni le glyphosate, d'autres demandent du temps afin de pouvoir adopter d'autres méthodes.
Dans le pays de Cau, Pascal Helun s'est reconverti progressivement dans l'agriculture biologique en 2002, par conviction. Il élève 150 vaches dans sa ferme. Dans son exploitation de plus de 120 hectares, une partie des terres est réservée à l'herbage et l'autre à la culture maraichère. Ici, il ne cultive que des légumes de saison vendus sur place ou dans des magasins spécialisés. Pascal a banni le glyphosate et tout autre produit chimique depuis 18 ans.
8500 tonnes par an en France
Autre lieu, autre ferme : à Theville-aux-Maillots, en Seine-Maritime, Jacques de Cools fait de la polyculture. Agriculteur depuis 7 ans, il a souvent utilisé du glyphosate. Selon l'association "Générations futures", 700 000 tonnes de l'herbicide controversé sont vendues chaque année dans le monde, dont 8500 en France. Le député Xavier Batut ne juge pas pertinent que la Comission européenne interdise le renouvellement de l'utilisation du glyphosate avant la fin de l'année, estimant qu'il faut simplement laisser le temps aux agriculteurs de s'adapter. Depuis 4 ans, Jacques tente d'adapter la permaculture à la grande culture. L'interdiction totale du glyphosate, elle, ne semble pas être pour demain.
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