Méga-bassines : "Plusieurs dizaines de milliers de personnes" attendues pour des "manif-actions" ce week-end, selon le porte-parole de Bassines Non merci ! dans les Deux-Sèvres
Julien Le Guet porte-parole de Bassines Non merci ! dans les Deux-Sèvres, invité de la matinale de France Bleu Poitou mercredi 22 mars matin, assure que "plusieurs dizaines de milliers de personnes" sont attendues pour participer aux "manif-actions" contre les méga-bassines à partir de ce vendredi et jusqu’à dimanche.
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Le chef de file et porte-parole de Bassines Non merci ! veut "stopper coûte que coûte" ce projet de méga-bassines du sud Deux-Sèvres. Le but est de stopper concrètement les projets, comme on avait pu le faire à Sainte-Soline, d'enlever les grilles de manière à ce que ça puisse retarder le chantier". Il annonce des "manif-actions à Mauzé et Sainte-Soline", comme par exemple, des actions "de remise en état ou de renaturation de nos territoires qui ont été très malmenés", précise-t-il. Le porte-parole promet aussi "des actions très positives qui vont dans le sens de l'agriculture de demain qui sont également portées par la Confédération paysanne. Il s'agit d'empêcher le pire et de construire le meilleur en parallèle", assure-t-il.
Interdit de territoire sur les deux communes
Julien Le Guet est interdit de territoire sur les deux communes concernées, Sainte-Soline et Mauzé-sur-le-Mignon. "Je m'approcherai au plus près de Sainte-Soline", assure-t-il. "M'interdire de séjour parce qu'il y a des bassines sur une commune, c'est quand même une conception des libertés fondamentales et de l'aménagement du territoire très particulière. Si, par extension, ça veut dire que toutes les personnes qui sont contre les méga-bassines ne peuvent plus se rendre là, ça peut être problématique en termes de libertés fondamentales."
Le porte-parole du collectif Bassines Non Merci ! a été entendu à la gendarmerie de Niort vendredi dernier. Il dénonce "un coup de pression assez imprévisible et lamentable puisque c'est la troisième fois de suite que l'Etat, la préfète en accord avec le procureur, ce qui est très discutable sur un plan constitutionnel concernant la séparation des pouvoirs, fixent leur agenda de communication de manières concomitantes et viennent m'interpeller une semaine avant la manif. C'est une erreur stratégique majeure". Julien Le Guet assure que "ce sont bien des dizaines de milliers de personnes" qui vont cheminer sur la région.
"Le dialogue est la seule issue à cette crise"
Plus de 200 organisations appellent à manifester ce week-end, malgré les interdictions de la préfecture des Deux-Sèvres. "Le dialogue est la seule issue à cette crise, conclut Julien Le Guet. On ne peut pas aujourd'hui continuer l'irrigation ‘à la papa’ des années 1980. L'Etat est en réalité responsable de la situation de tension et de crise qui a lieu dans la Vienne et les Deux-Sèvres. En refusant que de véritables projets de territoire et de gestion de l'eau puissent être construits par l'ensemble des citoyens, il se rend coupable de ces tensions très vives." Le collectif n’écarte pas la possibilité de créer des ZAD, notamment sur les parcelles de Sainte-Soline, irriguée par la bassine.
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