Lutte contre la pollution à Paris : transporteurs et artisans ont peur de finir asphyxiés

La mairie de Paris veut améliorer la qualité de l'air. Depuis mardi 1er septembre, elle a mis en place avec la préfecture de police des restrictions de circulation. Elles concernent les camions et les autocars immatriculés avant octobre 2001. Ils sont jugés trop polluants.
Depuis 35 ans Serge Fontaine est gérant d'une entreprise de déménagement. Il a cinq camions et embauche six personnes. 75% de son activité se fait à Paris intra-muros. Sa flotte a en moyenne une quinzaine d'années.
En sept ans le chiffre d'affaires de l'entreprise a baissé de 25%. "Un camion comme cela coûte 150 000 euros. Si vous rajoutez la remorque, on est pas loin de 200 000 euros", explique Serge Fontaine en montrant un engin qui n'a plus le droit de circuler à Paris entre 8 h et 20 h du lundi au dimanche. "Aujourd'hui, personne n'est capable d'investir 200 000 euros pour renouveler des camions qui sont en excellent état de marche", ajoute-t-il.

Véritable sanction en 2017

Des contrôles de police sont organisés. En cas de non-respect les contrevenants risquent une amende de 35 euros et le placement du véhicule à la fourrière.
 
La véritable sanction interviendra en 2017. Là 30% des camions et des autocars seront interdits de capitale.