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Le trou dans la couche d'ozone se résorbe

Selon les modèles, une guérison complète de la couche d'ozone est prévue avant 2050

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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A haute altitude, la couche d'ozone absorbe la plus grande partie du rayonnement solaire ultraviolet, dangereux pour les organismes vivants. (MANUEL COHEN / AFP)

Une bonne nouvelle pour la planète. Le trou dans la couche d'ozone au-dessus de l'Antarctique continue à se résorber, selon des travaux scientifiques publiés  jeudi 30 juin dans la revue américaine Science. A haute altitude, cette couche qui s'étend entre vingt et quarante km d'altitude, absorbe la plus grande partie du rayonnement solaire ultraviolet qui est dangereux pour les organismes vivants et joue donc un rôle protecteur pour les êtres vivants.

Les chercheurs ont calculé que le trou dans la couche d'ozone a diminué de plus de quatre millions de km2, soit environ la moité de la superficie des Etats-Unis, depuis 2000, quand les pertes d'ozone étaient les plus grandes, au moment du printemps austral en septembre et octobre.

Une guérison complète avant 2050

Cette étude basée sur des mesures prises en septembre depuis quinze ans, révèle également pour la première fois une pause passagère dans ce processus en octobre 2015, à cause d'une éruption du volcan Calbuco dans le sud du Chili six mois plus tôt. "Mais globalement le trou d'ozone paraît être sur la voie de la guérison" alors que les émissions de gaz chlorés, les chlorofluorocarbones ou CFC, continuent à diminuer, concluent les scientifiques. Selon les modèles ordinateur, une guérison complète de la couche d'ozone est prévue avant 2050.

Ces substances chimiques appauvrissent l'ozone et leur concentration atmosphérique a baissé de 10 à 15% par rapport au pic de la fin des années 1990, selon le dernier rapport quadriennal de l'Organisation météorologique mondiale et du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) publié en 2015.

Des millions de cancers de la peau évités

Le Protocole de Montréal, un traité international conclu en 1987, prévoit l'interdiction progressive de ces gaz chlorés qui étaient présents dans les systèmes de climatisation, de réfrigération, les aérosols pour les laques à cheveux et dans certains processus industriels.

"Nous pouvons désormais être confiants dans le fait que les mesures internationales prises ont mis la planète sur la voie du rétablissement", pointe Susan Solomon, professeur de chimie et de science du climat au Massachusetts Institute of Technology (MIT), principal auteur de cette étude.

"D'ici à 2030, le Protocole de Montréal – adopté par tous les pays – aura évité deux millions de cancers de la peau par an, des dégâts oculaires et immunitaires sur les humains, et aura aussi protégé la faune et l'agriculture", selon des simulations du Programme des Nations unies pour l'environnement.

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