Le pays Charolais-Brionnais veut être reconnu au patrimoine mondial de l'Unesco
Il y a un nouveau candidat pour le patrimoine mondial de l'UNESCO. Le pays Charolais-Brionnais (Saône-et-Loire), composé de 128 communes, a obtenu le soutien du Sénat. Ces communes veulent défendre un paysage façonné depuis des siècles par la main de l'homme et l'élevage charolais.
Des paysages délimités en parcelles par des haies, des arbres pour donner de l'ombre aux bêtes, et des mares ou des rivières pour les abreuver, entre le XVIIe siècle et aujourd'hui, le paysage du Charolais-Brionnais a peu changé. Et c'est en devenant le berceau de la race charolaise qu'il s'est façonné. "On a une façon d'élever les animaux un peu typique. Les haies servent de parcelles pour avoir de la flore différente", explique Gilles Degueuce, président de la Société d'Agriculture et d'Élevage du Charolais.
Préserver le patrimoine du bocage charolais
Serge Leuraud a repris l'exploitation de ses parents il y a plus de trente ans et s'est toujours efforcé de poursuivre l'élevage traditionnel initié par ses aïeux pour préserver le patrimoine exceptionnel du bocage charolais. La vache charolaise, une des races les plus connues dans le monde, a pu se développer grâce à un paysage évolutif vivant. Un paysage culturel qui a toute sa place à l'Unesco selon un des soutiens de la candidature. "On est bien sur un paysage évolutif puisque l'homme agit tous les jours sur ce territoire, mais la trame bocagère n'a pas bougé. On a des spécificités de murets de pierres sèches et une qualité de l'herbe qu'on ne trouve pas dans d'autres régions de France", explique Tania Rizet, directrice du Pays Charolais-Brionnais. Cette candidature doit d'abord passer l'étape de l'inscription sur une liste indicative des biens nationaux en octobre prochain, avant de concourir pour l'Unesco sans doute d'ici deux à trois ans.
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