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Île-de-Bréhat : des hydroliennes pour rien ?

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Une gigantesque hydrolienne installée au large de Paimpol (Côtes-d'Armor) était porteuse d'espoir pour toute la région. Des dizaines de millions d'euros ont été investis, sauf qu'aujourd'hui, le projet a été abandonné. La production d'électricité n'a jamais eu lieu.

C'était un projet ambitieux, porteur d'emplois, et écologique. Alimenter en électricité toute une partie de la Bretagne depuis l'Île-de-Bréhat : des hydroliennes pour rien, à la force des marées. Pour cela, les industriels EDF et Naval group ont développé des hydroliennes, d'énormes turbines de 16 mètres de diamètre qui tournent grâce au courant marin. L'électricité serait ensuite transportée par câble jusqu'à la côte. Coût du projet : 50 millions d'euros, dont 7 millions de subventions publiques. Mais après dix ans de test, les machines sont usées par la corrosion, inutilisables. L'expérience est arrêtée nette. Pour le maire de Paimpol (Côtes-d'Armor), EDF et Naval Group n'ont pas tenu leurs engagements : ils sont écrits en toutes lettres à l'endroit où arrive le câble électrique sur ce panneau, installé en 2011.

2 000 à 3 000 foyers devaient être fournis en électricité

L'hydrolienne devait fournir assez d'électricité pour 2 000 à 3 000 foyers. La moitié des subventions vient de la région. Les hydroliennes devaient avoir des retombées locales. Selon lui, si le projet est abandonné, il faut rembourser. "Quand on a investi 3 millions de fonds publics régionaux pour que cette technologie se développe et que ce raccordement soit fait à Paimpol-Bréhat, clairement, le compte n'y est pas", explique Jean-Yves de Chaisemartin. Les industriels vont bien poursuivre leurs tests, mais au Canada et en Normandie.

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