En images Cinq ans après son appel à une grève mondiale pour le climat, comment Greta Thunberg a fait évoluer son militantisme

Article rédigé par Marie-Adélaïde Scigacz
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Des pupitres de l'ONU aux actions de soutien à Extinction Rebellion ou aux Soulèvements de la Terre, l'activiste suédoise met désormais sa notoriété au service d'actions locales en faveur du climat, quitte à fâcher les autorités.

"Nous avons grandi beaucoup trop vite." Cinq ans après la première journée mondiale des jeunes pour le climat, organisée le 15 mars 2019 dans la foulée des "grèves de l'école" de Greta Thunberg, la militante suédoise a dressé en quelques mots le bilan des années écoulées. Accompagnée d'une dizaine de personnes, l'activiste a symboliquement bloqué l'entrée du Parlement suédois, lundi 11 mars, confiant au passage à un journaliste de l'AFP sur place qu'elle et ses camarades avaient l'impression d'être un "disque rayé". 

A la table des grands de ce monde, dans la rue, en ligne, dans des ZAD ou à la tribune des Nations unies, Greta Thunberg, aujourd'hui âgée de 21 ans, a incarné aux yeux du grand public un renouveau du militantisme environnemental. A l'occasion du cinquième anniversaire de son appel mondial à manifester, franceinfo revient sur l'évolution des modes d'action employés par cette très médiatique représentante de la jeunesse engagée. Une évolution qui traduit aussi un changement dans le rapport qu'entretiennent les autorités avec ces militants, qui ont délaissé les grandes marches au profit d'actions locales d'opposition aux projets d'infrastructures qu'ils dénoncent.  

 

Depuis le mois d'août 2018, Greta Thunberg fait "la grève pour le climat" tous les vendredis, à proximité du Parlement suédois. En ce 15 mars 2019, l'adolescente de 16 ans remplace son "sitting" hebdomadaire par une marche, à laquelle elle a convié l'ensemble de la planète. Il s'agit de la première "grève mondiale pour le climat". (PONTUS LUNDAHL / AP / SIPA)
Greta Thunberg devient aux yeux du grand public une représentante de la jeunesse engagée contre le changement climatique. A ce titre, elle est conviée dans différents parlements ainsi qu'au Parlement européen, à Strasbourg, où elle lâche quelques larmes pendant son discours, le 16 avril 2019. (FREDERICK FLORIN / AFP)
Au Vatican, Greta Thunberg rencontre brièvement le pape François, le 17 avril 2019, lors d'une audience générale sur la place Saint-Pierre. Ce dernier l'a "remerciée et encouragée pour son engagement en faveur de la défense de l'environnement", selon le porte-parole du Vatican, tandis que la militante a elle aussi remercié le pape "pour ses efforts en faveur de la défense" de la planète avec son encyclique "Laudato si'" consacrée à ce thème. (VATICAN MEDIA / AFP)
Attendue à New York, Greta Thunberg (qui refuse de prendre l'avion, moyen de transport le plus émetteur en CO2) embarque en août 2019 sur un voilier de course zéro carbone pour une traversée de l'Atlantique de deux semaines. Un voyage entaché d'une polémique, deux personnes ayant voyagé en avion afin de ramener le bateau. (JOHANNES EISELE / AFP)
"Comment osez-vous? Vous avez volé mes rêves et mon enfance avec vos paroles creuses." Le 23 septembre 2019, devant l'Assemblée générale de l'ONU sur le climat, Greta Thunberg tient un discours de quatre minutes et demie qui marquera les esprits, tantôt salué, tantôt moqué pour son ton accusateur. (STEPHANIE KEITH / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)
Dans le sillage de la mise en avant de Greta Thunberg, l'organisation Fridays for future fait émerger des militants dans le monde entier, notamment sur le continent africain. Sur cette photo, la Suédoise participe depuis Stockholm à une visioconférence avec la Kényane Makenna Muigai, l'Ougandaise Vanessa Nakate et la Sud-Africaine Ayakha Melithafa, le 31 janvier 2020. (PONTUS LUNDAHL / TT NEWS AGENCY / AFP)
Alors qu'une partie de la planète se confine à cause de la pandémie de Covid-19, le 13 mars 2020, Greta Thunberg appelle sur Twitter à faire la grève pour le climat en ligne, via un mot-dièse, #climateactionstrikeonline. La situation sanitaire met un coup de frein aux mobilisations monstres observées l'année précédente. (FLORENT BARDOS / HANS LUCAS / AFP)
Après la séquence Covid-19, la parole militante de Greta Thunberg ne bénéficie plus de la curiosité médiatique des débuts. L'activiste de 20 ans met désormais sa notoriété au service de combats locaux, comme ici en Allemagne, où elle rejoint les opposants à l'extension d'une mine à ciel ouvert, à Erkelenz, le 17 janvier 2023. (ROBERTO PFEIL / DPA / AFP)
Greta Thunberg n'échappe pas aux arrestations qui ponctuent les rassemblements écologistes, comme le 19 juin 2023, à Malmö, en Suède. (JOHAN NILSSON / TT NEWS AGENCY / AFP)
Léna Lazare, porte-parole du collectif Youth for Climate, s'exprime en présence de Greta Thunberg, du réalisateur Cyril Dion et de la secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, Marine Tondelier, lors d'une conférence de presse devant le Conseil d'Etat, le 21 juin 2023, en soutien aux Soulèvements de la Terre, mouvement dissous par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. (AFP)
Le 10 février 2024, Greta Thunberg se déplace à Saïx (Tarn) pour soutenir les opposants au projet d'autoroute A69, entre Toulouse et Castres. Elle y participe à une "cabanade", un week-end d'ateliers, de tables rondes et de concerts organisés dans un hangar sur un terrain privé. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)
Cinq ans après avoir explosé aux yeux du grand public, Greta Thunberg continue de "faire grève" le vendredi, aux abords du Parlement suédois. La militante ne bénéficie plus guère de la clémence des autorités et se fait régulièrement arrêter par la police de son pays, comme ici, le 12 mars 2024. (SAMUEL STEEN / TT NEWS AGENCY / AFP)

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