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Greenpeace et plusieurs associations manifestent contre l'implantation d'un bâtiment Total dans l'école Polytechnique de Saclay

Le PDG de Total, Patrick Pouyanné devait assister jeudi matin au conseil d'administration de l'école mais la réunion a finalement été annulée.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Greenpeace, les Amis de la Terre et Action Climat Paris interrompent le conseil d’administration de Polytechnique et lui demandent de rejeter le projet d’installation de Total au cœur du campus, le 12 mars 2020 à Saclay (Essonne). (JEREMIE JUNG / GREENPEACE)

Des militants de Greenpeace et d'autres associations sont réunis jeudi 12 mars au matin sur le campus de Polytechnique, à Saclay (Essonne), contre l'implantation d'un bâtiment Total sur le campus, indique Greenpeace dans un communiqué. 

L'action a débuté à 8h40, à l'occasion de la réunion du Conseil d'administration de l'école Polytechnique qui devait se dérouler en présence du PDG de Total, Patrick Pouyanné mais a finalement été annulée. Des militants et activistes de Greenpeace, des Amis de la Terre France ainsi que d'Action Climat Paris ont déployé des banderoles à l'intérieur et à l'extérieur du bâtiment.

L'association souhaite alerter sur la "menace d'emprise de Total" sur l'école Polytechnique, affirmant que les étudiants de Polytechnique sont mobilisés depuis des mois mais "bâillonnés à cause de leur devoir de réserve". Le bâtiment sponsorisé par Total est qualifié par Greenpeace France de "cheval de Troie de la multinationale du pétrole dans une école où sont, entre autres, formés les futurs décideurs de la politique énergétique française et futurs cadres de l'industrie".

La direction de Polytechnique et ses administrateurs doivent renoncer à cautionner l’agenda du géant pétrolier, qui consiste aujourd’hui à freiner la transition énergétique et la lutte contre le changement climatique.

Extrait du communiqué de Greenpeace

L'action fait suite à une tribune publiée le week-end dernier dans Le Monde, signée par des anciens de l'école. "Imaginerait-on un centre de R&D de Free au milieu de Télécom Paris, de Monsanto sur le campus d’AgroParisTech, de Pernod Ricard dans une faculté de médecine ou de Nexter à l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr ?", demandaient-ils.

Le communiqué rappelle d'autres mobilisations dans d'autres écoles françaises, comme celle des étudiants de Sciences-Po Paris inscrits dans le mouvement Fossil Free, qui souhaitent la fin du partenariat financier conclu par leur école avec Total.

"Le 'manifeste pour un réveil écologique', mouvement des étudiants engagés dans la lutte contre le changement climatique, réunit aujourd’hui près de 32 500 signatures d’élèves venant entre autre de HEC Paris, Agroparis Tech, CentraleSupelec ou encore de l’ENS", rappelle le communiqué.

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