Gaz de schiste : les permis de recherche abrogés dans le sud de la France
Mis à jour à 20h30
Ils avaient deux mois pour plancher. Et c'est le zéro pointé. La ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a annoncé qu'elle abrogeait les trois permis exclusifs de recherche de gaz de schiste accordés dans le sud de la France en 2010.
Ceux de Nant (Aveyron) et de Villeneuve-de-Berg (Ardèche) étaient attribués à la compagnie américaine Schuepbach et celui de Montélimar (Drôme) était détenu par le français Total.
Les deux groupes avaient deux mois pour trouver une alternative à la technique de recherche très controversée de la fracturation hydraulique des roches, après le vote d'une loi en juin qui l'interdit. Mais c'est aujourd'hui la seule manière d'exploiter ces hydrocarbures non conventionnels.
“Dans les deux rapports Schuepbach, était explicitement mentionné le projet d'utiliser la fracturation hydraulique”, a souligné la ministre. “Dans le rapport de Total, "ce n'était pas le cas"” mais “j'ai fait valoir
l'argument que ce rapport n'était pas crédible”, a-t-elle estimé.
Total s'est dit “ très surpris ” par l'abrogation de son permis d'exploration des gaz de schiste. La compagnie pétrolière demande des explications “pour comprendre sur quelles bases légales” a lieu cette annulation.
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