François Hollande avance la fermeture de la centrale de Fessenheim à fin 2016

Sans
surprise, la table ronde sur la transition énergétique sera certainement la
plus suivie et la plus animée. Si François Hollande a rappelé en ouverture de la conférence son
engagement de campagne de ramener de "75 à 50%" la part du nucléaire à l'horizon
2025, le président a décidé d'avancer la fermeture de la centrale de Fessenheim
de quelques mois. Prévue jusque-là en 2017, le président a annoncé qu'elle "sera
fermée à la fin de l'année 2016" . La semaine dernière, un incident avait eu lieu lors d'une opération de maintenance.

"La centrale de Fessenheim (...) sera fermée à la fin de l'année 2016 dans des conditions qui garantiront la sécurité des approvisionnements de cette région, la reconversion du site et la préservation de tous les emplois" (F. Hollande)

Pas de changements en revanche sur
les gaz de schistes. "Personne ne peut
affirmer" que l'exploitation des gaz de schiste par fracturation
hydraulique est "exempte de risques lourds pour la santé et
l'environnement" , a-t-il déclaré. François Hollande a donc confirmé le
rejet des sept demandes de permis d'exploitation de gaz de schiste déposés
auprès de l'Etat. De nouveaux appels d'offres sur l'éolien en mer et le solaire de grande capacité seront lancés d'ici la fin de l'année 2012 a ajouté le président.

Le chauffage des logements
: premier poste de consommation d'énergie

Pendant sa campagne François
Hollande avait promis la rénovation thermique d'un million de logements
(moitié des neufs, moitié des anciens). Une façon aussi de créer des emplois,
mais qui va nécessiter des moyens. Le président a réaffirmé que la rénovation
thermique sera "une des grandes priorités du quinquennat" soulignant que "quatre millions" de logements anciens sont peu ou mal isolés. L'essentiel du marché de la rénovation thermique sera constitué de "petits chantiers" qui feront travailler "nos artisans et nos PME" .

Création d'une Agence nationale de la biodiversité

Sur le sujet de la biodiversité enfin, François Hollande juge prioritaire la limitation de l'artificialisation des sols, le développement d'un nouveau modèle agricole, la réduction de l'usage des pesticides et la préservation de la biodiversité marine. Afin de gérer efficacement l'ensemble de ces chantiers, une Agence nationale de la biodiversité sera chargée sur le modèle de l'Ademe "de venir en appui des collectivités locales, des entreprises, comme des associations" .

Cinq tables
rondes se réuniront dès vendredi après-midi : énergie, biodiversité,
santé environnementale, fiscalité et gouvernance.