Encore un couac pour l'EPR de Flamanville
La cuve du réacteur présente des anomalies qui pourraient remettre en question l'installation de la centrale. C'est un nouveau coup dur pour EDF et Areva.
Le chantier de la centrale EPR de Flamanville (Manche) connaît une nouvelle péripétie, alors qu'il accuse déjà cinq années de retard. L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) évoque des anomalies de fabrication sur le couvercle et le fond de la cuve du réacteur.
L'acier contient trop de carbone, ce qui pourrait nuire à la résistance de la cuve. EDF et Areva vont procéder à plusieurs tests d'ici l'automne. "Si les résultats ne sont pas concluants, ça veut dire que la cuve ne répond pas aux exigences de sûreté, et donc, l'installation ne pourra pas être autorisée", annonce à France 3 Guillaume Bouyt, chef de la division ASN de Caen.
"Ça paraît hallucinant"
D'éventuelles réparations semblent difficiles à réaliser. "Pour nous, c'est le coup de grâce. Ça paraît hallucinant, ces défauts aussi graves", s'insurge Yannick Rousselet, chargé du nucléaire pour Greenpeace France. Le seul réacteur 3e génération de France enchaîne les déconvenues. La facture a déjà triplé : elle s'élève à 8,5 milliards d'euros.
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