Désormais interdits dans le métro lyonnais, les écrans publicitaires continuent de se multiplier dans les villes

Pour les annonceurs, ce sont des outils efficaces pour attirer le regard des consommateurs. Mais pour les partisans de la sobriété, c'est un non-sens.
Article rédigé par Boris Hallier
Radio France
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Un écran publicitaire dans le métro parisien. (AMAURY CORNU / HANS LUCAS)

Il n'y aura désormais plus d'écrans publicitaires dans le métro lyonnais. Les 118 écrans ont été éteints dans la nuit du 31 mars au 1er avril et seront bientôt retirés. La décision a été prise par la métropole lyonnaise dans un souci de sobriété énergétique. Mais ces écrans numériques se multiplient malgré tout dans l'espace public depuis quelques années dans les vitrines, le métro, les gares ou les supermarchés... Pour les annonceurs, ce sont des outils efficaces pour attirer le regard des consommateurs. Mais pour les partisans de la sobriété, c'est un non-sens.

À Paris, ces écrans sont interdits dans la rue, mais les publicitaires ont trouvé la parade en les installant dans les vitrines. "Le code de l'environnement prévoit que c'est la publicité extérieure qui est encadrée, explique Thomas Bourgenot, chargé de plaidoyer pour l'association Résistance à l'Agression Publicitaire. Donc dès qu'on est dans des locaux privés, y compris si c'est visible sur la voie publique, le code ne s'applique plus."

"Mettre à genoux tout un secteur économique"

Et c'est le cas dans la vitrine de cette supérette. "Là, vous avez de la publicité pour ce Carrefour, mais ensuite vous avez des annonces plus classiques : des sites immobiliers ou le programme télé par exemple", détaille Thomas Bourgenot. Des écrans comme celui-là il y a en plus de 3 000 dans les transports et les boutiques de la capitale. 

"Chez nous, on éteint la lumière quand on sort, et là, on a ces écrans qui ne sont là que pour nous vendre des choses dont on n'a pas forcément besoin."

Thomas Bourgenot, chargé de plaidoyer pour Résistance à l'Agression Publicitaire

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Pourtant, ces dispositifs ont leurs adeptes comme Stéphane Buchou, député de Vendée, qui a combattu, il y a un an, une proposition de loi qui visait à les interdire. "Ça contrevient à notre liberté d'entreprendre, affirme-t-il. C'était aussi mettre à genoux tout un secteur économique. Si on commence à interdire cela, demain on va tout interdire : les téléphones, les tablettes, les ordinateurs."

D'après l'agence de la transition écologique, un écran publicitaire consomme en moyenne l'équivalent de la consommation annuelle d'un ménage pour l'éclairage et l'électroménager.

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