Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi en Europe, à deux jours du début du sommet de Copenhague
Un train écologiste, baptisé "Climate express", a quitté samedi Bruxelles pour rejoindre Copenhague. A son bord, plusieurs délégations (France, Belgique, Luxembourg) de négociateurs, experts et militants écologistes qui se rendent au sommet de l'Onu sur le climat, avec une escale à Cologne pour embarquer leurs homologues allemands.
192 pays doivent participer du 7 au 18 décembre à ce sommet pour tenter de décrocher un accord remplaçant le protocole de Kyoto qui arrive à échéance en 2012.
Dans des discussions de dernière minute, le ministre français de l'Ecologie a rencontré samedi à Moscou le vice-premier ministre russe Igor Setchine et un conseiller du Kremlin pour le climat. La Russie sera "un partenaire très important" lors de la conférence de l'ONU sur le climat à Copenhague, a déclaré samedi Jean-Louis Borloo après avoir rencontré de hauts responsables russes.
En Belgique
A Bruxelles, jusqu'à 15.000 manifestants se sont mobilisés pour réclamer un accord "ambitieux" à Copenhague. Beaucoup sont venus en famille, d'autres avec leurs bannières associatives, syndicales ou politiques. Le tout formant une longue vague aux couleurs turquoise et verte, qui a défilé dans le quartier des institutions européennes.
En Grande-Bretagne
20.000 personnes ont participé samedi à une marche dans le centre de Londres pour inciter les dirigeants internationaux à parvenir à un accord sur la protection de l'environnement au sommet de Copenhague. La manifestation était organisée par une coalition de groupes écologiques et d'organisations caritatives réclamant des mesures pour empêcher les températures d'augmenter de plus de 2 degrés, ce que nombre de scientifiques tiennent pour le seuil critique d'un changement de climat dangereux.
Les participants, souvent vêtus de bleu et le visage peinturluré, ont pris la direction du Parlement de Westminster en scandant des slogans et en actionnant des sifflets. Sur le thème "Arrêtez le chaos climatique", la manifestation s'est déroulée avec le concours du ministre de l'Energie Ed Miliband, qui a assuré que la Grande-Bretagne militerait en faveur d'un accord de grande portée à Copenhague. "Nous apportons non seulement à Copenhague l'engagement de réduire nos émissions de 34% d'ici à 2020, mais aussi l'engagement d'en faire davantage (...) afin de rallier d'autres pays - les Etats-Unis, la Chine, l'Australie, le Japon, tout le monde - à un accord ambitieux."
En France
Dans une dizaine de villes de France, des centaines de personnes ont battu tambour et frappé casseroles et boîtes de conserve pour "monter le son". Ces "flash-mob" se sont tenues à 12H18 précises, en référence à la fin du sommet le 18 décembre (12/18 en anglais).Dans le centre de Paris, les manifestants ont revêtu les couleurs orange, noir et blanc de l'Ultimatum climatique, qui rassemble 11 ONG. A Bordeaux, devant une banderole proclamant "Climat : Urgence J-2", ils ont arboré des plastrons énonçant les rejets annuels de gaz à effet de serre dans différents pays (0,1 T/an pour un Malien, 8,7 T/an pour un Français et 24,5 T/an pour un Américain).
En Scandinavie
A Stockholm, plus de 200 manifestants ont parcouru la ville, jouant du tambour et brandissant des pancartes réclamant de l'action à Copenhague. Devant le palais royal, ils ont évolué au son du tube "The final countdown" ("Le compte à rebours final") du groupe national Europe.
En Italie
Les écologistes italiens ont préféré attendre le jour d'ouverture du sommet, organisant une manifestation à bicyclette intitulée "Copenhague appelle Rome". Le cortège doit se rendre dans des lieux phares de la ville avec un slogan: "Arrêtons la fièvre de la planète".
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