Mort d'une orque au Marineland d'Antibes : l'association One Voice va "déposer plainte" pour "mauvais traitements"
L'association de protection des animaux One Voice va "déposer plainte" après la mort, jeudi 28 mars, d'une orque au Marineland d'Antibes (Alpes-Maritimes). Inouk, un mâle de 25 ans, est une nouvelle orque décédée au parc animalier, après la mort soudaine de Moana, 12 ans, en octobre. Il ne reste donc plus que deux orques à Antibes : Wikie (22 ans), sœur d'Inouk et mère de Moana, et Keijo (10 ans), fils de Wikie. Tous étaient nés au Marineland.
"Nous allons déposer plainte pour les mauvais traitements, parce qu'il n'est pas normal qu'une orque de 25 ans seulement décède dans des conditions sur lesquelles nous avons alerté", a indiqué jeudi sur franceinfo Muriel Arnal, présidente fondatrice de One Voice. "Cela fait cinq ans que nous disons que Inouk, rapports de scientifiques à l'appui, n'est pas en bonne santé, qu'il y a des problèmes à Marineland." Si les tribunaux ont "entendu" l'association et "ordonné une expertise indépendante", "rien n'a été fait pour changer les choses, ni par Marineland, ni par le ministère de l'Écologie", déplore la présidente de One Voice. Elle précise que le ministère de l'Ecologie "commence à s'ouvrir à une solution de sanctuaire, un bras de mer fermé de 40 hectares qui existe déjà. Aujourd'hui, notre appel d'urgence est plus que jamais important".
Un sanctuaire au Canada
Le sanctuaire pour les orques se situe "au Canada, côté Atlantique, en Nouvelle-Ecosse", précise Muriel Arnal. "Les parents d'Inouk, qui vient de décéder, et de Wikie, qui est encore en vie, ont été capturés dans l'Atlantique Nord. Donc c'est une mer d'origine de ces orques-là. Les peuples autochtones là-bas les attendent également." Selon Muriel Arnal, "tout est prêt" sur place. "Il suffirait d'un feu vert du ministère pour que la construction se termine cette année."
Ces orques auront besoin "d'un temps d'adaptation" à leur nouvel environnement dans ce sanctuaire, ajoute la présidente de One Voice. "Un enclos marin conçu spécialement pour elle est en construction." Elle assure que "l'océan, les courants, les marées, la faune, à la place de cette eau stérile entre quatre murs de béton" au Marineland d'Antibes, "pour elle, ça changerait tout". Selon Muriel Arnal, si Inouk "avait été transporté là-bas à temps, il n'aurait pas rongé les murs du bassin et abîmé ses dents au point que tous les nerfs soient à vif dans cette eau glacée avec les risques de septicémie".
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