Les Suisses se prononcent en faveur de la neutralité carbone en 2050 lors d'un référendum

Dans un pays alpin où les glaciers risquent de totalement disparaître sous les assauts du changement climatique, les Suisses ont dit oui, dimanche 18 juin, à la neutralité carbone en 2050. Alors que le taux de participation lors de ce référendum s'est élevé à 42%, le "oui" a obtenu 59,1% des suffrages.

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Tous les grands partis et le gouvernement fédéral avaient appelé à se prononcer en faveur de la loi sur le climat. C'est un "pas important pour les futures générations", a réagi la socialiste Valérie Piller-Carrard du Parti socialiste, à l'annonce des résultats. "C'est un projet consensuel, pragmatique, sans aucune mesure qui taxe les gens", a-t-elle ajouté à la télévision publique RTS. 

Une taxe sur les grandes entreprises également votée

Seule l'Union démocrate du centre (UDC), premier parti de Suisse, s'est montrée hostile au texte qui vise la neutralité carbone, agitant le spectre de la pénurie et de la hausse démesurée des prix. Prédisant notamment une hausse massive du coût de l'électricité, le directeur de campagne de l'UDC, Michael Grabe, a déclaré au journal 20 minutes que "la facture pour l'adoption de cette loi sera présentée bien plus tard". 

En 2021, l'UDC avait fait échouer de justesse un projet similaire qui visait à interdire la consommation d'énergies fossiles à partir de 2050. La proposition, jugée trop radicale par le gouvernement et le Parlement, n'avait obtenu que 48 % des suffrages en sa faveur.

Par ailleurs, dans un second référendum mis au vote dimanche, le peuple suisse a plébiscité à 78,5% l'instauration d'une taxe de 15% sur les grandes entreprises actives à l'international. Le nombre de groupes directement concernés en Suisse est évalué à quelques centaines par l'Administration fédérale des contributions. Cette dernière estime que les recettes provenant de l'impôt complémentaire se situeront entre 1 et 2,5 milliards de francs la première année.