Érosion : l’inquiétude des communes du littoral
Son sort est définitivement scellé. Premier coup de pelleteuse, vendredi matin 3 février, sur l’immeuble Signal à Soulac-sur-Mer (Gironde). Construit en 1967, à 200 mètres du rivage, l’immeuble a subi les affronts des tempêtes, année après année, jusqu’à en devenir inhabitable. Ici, les Soulacais ont vu l’océan ronger la dune. Après une décennie de bataille judiciaire, les propriétaires, sommés d’abandonner l’immeuble, ont finalement été indemnisés par l’État.
50 000 logements concernés
Mais qu’en sera-t-il pour les autres collectivités ? Car aujourd’hui, ce sont 975 communes qui sont menacées par l’érosion. Tout le littoral français est concerné par le recul du trait de côte. En Bretagne, sur les rives de la Méditerranée, ou encore en Normandie. D’ici à la fin du siècle, 50 000 logements pourraient subir les conséquences de l’érosion. Le gouvernement a donc publié une liste de communes qui devront s’adapter en priorité. À Pornic (Loire-Atlantique), où des dizaines de maisons sont pourtant concernées, le maire a refusé de faire partie de cette liste, car aucun outil financier d’aide à l’adaptation n’est prévu pour le moment. Le gouvernement a annoncé une concertation d’un an pour réfléchir à des mécanismes de financement de ces travaux.
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