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Crise climatique : le Pakistan lance à l'ONU un appel désespéré à sauver la planète

Dans un discours prononcé lors de l'assemblée générale de l'ONU, le Premier ministre Shehbaz Sharif s'en est pris aux pays développés, principaux responsables du réchauffement climatique.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des victimes des inondations, le 7 septembre 2022 à Dadu (Pakistan). (AAMIR QURESHI / AFP)

Le Pakistan, victime cet été d'inondations "dévastatrices", a lancé vendredi 23 septembre à l'ONU un appel désespéré à sauver la planète, menacée par le dérèglement climatique provoqué par les pays riches et qui frappe injustement cette nation pauvre d'Asie du Sud, selon son Premier ministre. "Pourquoi mon peuple paie le prix d'un tel réchauffement climatique ?" s'est interrogé Shehbaz Sharif, alors que le Pakistan représente 0,8% des émissions mondiales de CO2.

A la tribune de l'assemblée générale des Nations unies, le dirigeant pakistanais a martelé : "Le Pakistan n'a jamais vu une telle illustration absolue et dévastatrice de l'impact du réchauffement climatique." Mais le Premier ministre, dans un discours vibrant, a prévenu la communauté internationale que cette "calamité" climatique due à des pluies de "mousson monstrueuses" n'était qu'un prélude à ce qui attendait le reste du monde.

"Une chose est très claire : ce qu'il s'est passé au Pakistan ne restera pas cantonné au Pakistan."

Shehbaz Sharif, Premier ministre du Pakistan

à l'assemblée générale des Nations unies

D'après lui, "la définition même de la sécurité nationale a aujourd'hui changé et à moins que les dirigeants mondiaux ne s'unissent et n'agissent maintenant sur un programme minimal, il n'y aura plus de Terre pour y mener des guerres".

"Nous ne voyons aucune action"

Le Pakistan n'est pas le seul pays à tenir de tels propos. Dans un entretien à l'AFP, la Première ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina, s'est en prise aux pays riches : "Ils parlent beaucoup, ils font des promesses, tout va bien, mais nous ne voyons aucune action, nous ne voyons pas d'argent." Face aux menaces qui augmentent, les gouvernements du Sud dénoncent régulièrement les vaines promesses des pays développés, notamment l'engagement non tenu de porter à 100 milliards de dollars par an en 2020 leur aide pour que les pays les plus pauvres puissent réduire leurs émissions et se préparer aux impacts du réchauffement climatique.

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