Climat : "On a ouvert une voie", estime l'ancien maire de Grande-Synthe dont la requête a été rejetée par la Cour européenne des droits de l'homme

Attaquée par une association de femmes âgées, la Suisse en revanche a été condamnée, une première pour un État. Cette décision "va créer un précédent qui va mettre une pression particulière sur les États", se réjouit Damien Carême.
Article rédigé par franceinfo
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Damien Carême était l'invité de franceinfo dimanche 10 novembre.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a rejeté mardi 9 avril la requête de l'ancien maire de Grande-Synthe (Nord), Damien Carême, qui réclamait une condamnation de l'État français pour inaction climatique. Il pointait notamment le risque de submersion de sa commune, sur le littoral de la mer du Nord. "On a ouvert une voie au niveau de la CEDH", s'est-il pourtant félicité.

Damien Carême n'a pas été reconnu comme victime par les juges de Strasbourg. La juridiction a jugé sa requête "irrecevable" puisqu'il "ne réside plus sur la commune aujourd'hui", explique-t-il. La CEDH a également considéré comme irrecevable une autre plainte déposée par un collectif de six jeunes portugais, mobilisés après les violents incendies qui ont ravagé le pays en 2017, contre 32 pays, dont tous les États membres de l'UE.

La Suisse, en revanche, a été condamnée par la Cour pour inaction climatique, une première pour un État. Cette requête était portée par les Aînées pour la protection du climat, un collectif de 2 500 Suissesses de 73 ans en moyenne, qui pointent les conséquences négatives sur les conditions de vie et la santé de l'action insuffisante de leur pays. "La décision qui vient d'être rendue, quel que soit le jugement des trois affaires, va créer un précédent qui va mettre une pression particulière sur les États", souligne Damien Carême.

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