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COP24 : la communauté internationale adopte les règles d'application de l'accord de Paris sur le climat

La conférence, qui s'est achevée avec plus de 24 heures de retard sur le planning prévu, n'a en revanche pas donné lieu à de nouveaux engagements des Etats.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Le président de la COP24, Michal Kurtyka, à la tribune de l'assemblée de clôture de la conférence à Katowice (Pologne), le 15 dcembre 2018. (KACPER PEMPEL / REUTERS)

Le coup de marteau du président a été accueilli par une standing-ovation. Les délégués de quelque 200 pays réunis à la COP24 de Katowice ont adopté samedi 15 décembre une série de règles permettant de mettre en œuvre l'accord de Paris contre le réchauffement climatique de 2015.

Les représentants des pays à la COP 24 travaillaient depuis deux semaines en Pologne pour produire ce "règlement" précisant les modalités de la mise en œuvre de l'accord de Paris, qui vise à limiter la hausse de la température mondiale à moins de 2 degrés Celsius par rapport à l'époque pré-industrielleAprès ces deux semaines de négociations, les participants à la COP24 sont parvenus à surmonter leurs divisions politiques pour parvenir à un consensus.  Ce "mode d'emploi" d'une centaine de pages fixe notamment les modalités de suivi des actions nationales. Une flexibilité a été accordée aux pays en développement.

Un accord déjà critiqué

La conférence, qui s'est achevée avec plus de 24 heures de retard sur le planning prévu, n'a en revanche pas donné lieu à de nouveaux engagements des Etats à relever prochainement leurs objectifs de réduction des gaz à effet de serre, insuffisants à ce stade face aux dérèglements du climat. Il y a quelques semaines, les scientifiques du Giec tiraient la sonnette d'alarme: dans un monde à +2°C, objectif minimal du pacte climatique de 2015, les impacts seraient bien plus importants que dans un monde à +1,5°C, limite idéale de l'accord. 

Mais pour rester sous +1,5°C, il faudrait réduire les émissions de CO2 de près de 50% d'ici 2030 par rapport à 2010, alors que les engagements actuels des Etats annoncent un monde à +3°C avec son lot de tempêtes, sécheresses, inondations... Sans surprise, l'accord a été rapidement critiqué par les ONG environnementales. Dans un communiqué, l'antenne française de Greenpeace dénonce le "triste spectacle d’une incompréhension entre des pays qui défendent leurs intérêts économiques et industriels, et des pays vulnérables qui jouent leur survie". L'ONG regrette qu'un "fossé se creuse dangereusement entre la réalité du changement climatique et l’action politique".

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