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COP28 : selon le président du sommet, Sultan al-Jaber, mettre fin aux énergies fossiles pourrait "ramener l'humanité à l'âge des cavernes"

Il a tenu ces propos lors d'un événement en ligne organisé par l'initiative She Changes Climate, selon une vidéo diffusée par le "Guardian".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président émirati de la COP28, Sultan al-Jaber, lors d'une réunion à Dubaï (Emirats arabes unis), le 2 décembre 2023. (KARIM SAHIB / AFP)

Des propos qui resurgissent et font tache. Le président émirati de la COP28, Sultan al-Jaber, a mis en doute la nécessité de sortir des énergies fossiles pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, lors d'un échange tendu en novembre avec l'ancienne présidente irlandaise Mary Robinson, rapporté par le Guardian dimanche 3 décembre.

Depuis le début de la 28e conférence des Nations unies sur les changements climatiques, de nombreux pays et entreprises ont annoncé des engagements pour réduire leur utilisation d'énergies fossiles comme le gaz et le charbon. Ces sources d'énergie émettent des gaz à effet de serre responsables de l'accélération du réchauffement climatique, qui doivent être réduites pour limiter le réchauffement à moins de 1,5°C, ou même 2°C, d'ici à 2100.

"Montrez-moi la feuille de route d'une sortie des énergies fossiles qui soit compatible avec le développement socio-économique, sans renvoyer le monde à l'âge des cavernes", a pourtant déclaré Sultan al-Jaber lors d'un événement en ligne organisé le 21 novembre par l'initiative She Changes Climate, selon une vidéo diffusée par le GuardianIl répondait aux questions de Mary Robinson, ancienne Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme.

Des propos "à la limite du déni climatique"

"Je ne souscrirai en aucun cas à des discussions alarmistes. Aucune étude scientifique, aucun scénario, ne dit que la sortie des énergies fossiles nous permettra d'atteindre 1,5°C", a poursuivi le président de la COP28. "1,5°C est mon étoile du Nord. Et une réduction et une sortie des énergies fossiles sont, selon moi, inévitables. C'est essentiel. Mais il faut être sérieux et pragmatique". Ces propos ont suscité un tollé. Des scientifiques interrogés par le Guardian ont dénoncé des commentaires "incroyablement inquiétants" et "à la limite du déni climatique".

Sultan al-Jaber, qui est également directeur d'Adnoc, la compagnie pétrolière nationale des Emirats arabes unis, s'en tient à la même ligne à chaque prise de parole depuis le mois de juin. A savoir que la réduction des fossiles est inévitable, mais qu'il faut d'abord construire le système énergétique de demain avant de débrancher les fossiles. Et que les pays développés doivent montrer l'exemple. 

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