COP28 à Dubaï : la France se dit "en colère" après les déclarations des pays producteurs de pétrole sur les énergies fossiles

"Je compte sur la présidence de la COP pour ne pas se laisser impressionner par ces déclarations", a réagi la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, le 5 décembre 2023 à Paris. (SERGE TENANI / HANS LUCAS / AFP)

La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, s'est indignée samedi 9 décembre après les déclarations de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) demandant à ses pays membres le rejet d'un accord ciblant les énergies fossiles à la COP28 à Dubaï. "Je suis stupéfaite de ces déclarations de l'Opep. Et je suis en colère", a déclaré la ministre depuis Dubaï, rappelant que "les énergies fossiles sont responsables de plus de 75% des émissions de CO2" et "qu'il faut en sortir si on veut limiter le réchauffement climatique à 1,5°C".

"La position de l'Opep met en péril les pays les plus vulnérables et les populations les plus pauvres qui sont les premières victimes de cette situation."

Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique

citée par l'AFP

"Je compte sur la présidence de la COP pour ne pas se laisser impressionner par ces déclarations et pour porter un accord qui affirme un objectif clair de sortie des énergies fossiles", a aussi affirmé la ministre française.

Le rôle des énergies fossiles mentionné dans l'accord final ?

Dans un courrier daté de mercredi, consulté vendredi par l'AFP et authentifié par un pays membre destinataire, le secrétaire général de l'Opep, Haitham al-Ghais, "presse" ses membres et leurs délégations à la COP28 de "rejeter proactivement tout texte ou toute formulation qui cible l'énergie, c'est-à-dire les combustibles fossiles, plutôt que les émissions de gaz à effet de serre".

La lettre est adressée aux 13 membres de l'Opep, dont l'Irak, l'Iran, les Emirats arabes unis, qui président cette année la conférence climatique des Nations unis, et l'Arabie saoudite, en première ligne pour s'opposer à la sortie des énergies fossiles. Le courrier est aussi envoyé aux dix pays associés, comme le Mexique, l'Azerbaïdjan, la Russie ou la Malaisie, tous présents à Dubaï.

La Conférence sur le climat des Nations unies pourrait mentionner pour la première fois le rôle des énergies fossiles dans son accord final et engager ses participants à s'en défaire, alors que la consommation de pétrole, de charbon et de gaz est en grande partie responsable du réchauffement climatique.

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