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Loi climat : le gouvernement fait "passer des intérêts privés avant l'intérêt général", dénonce Cyril Dion, l'un des garants de la Convention citoyenne

Le vote solennel de la loi Climat est prévu ce mardi à l’Assemblée nationale.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Cyril Dion, le 16 mai 2019, au Festival de Cannes. (LOIC VENANCE / AFP)

Si l'ambition initiale de la loi sur le climat "n'est pas du tout respectée", c'est "la faute à pas suffisamment de courage politique, la faute à beaucoup d'intérêts privés qui ont pesé de tout leur poids pour amoindrir un certain nombre de ces propositions, la faute au gouvernement d'avoir fait passer ces intérêts privés avant l'intérêt général", dénonce mardi 4 mai sur franceinfo le cinéaste Cyril Dion, l’un des trois garants de la Convention citoyenne sur le climat.

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Avant le vote solennel de la loi Climat prévu mardi à l’Assemblée nationale, le cinéaste souligne que "la promesse qui avait été faite aux citoyens de la convention de reprendre la plupart de leurs propositions sans filtre n'a pas été tenue puisque les propositions ont été beaucoup amoindries". Et il alerte sur le manque d'ambition du texte soumis au vote, qui d'après lui, ne permettra pas de "réduire de 40% les émissions d'ici 2030".

"La plupart des organismes officiels disent que cette loi n'est absolument pas à la hauteur, y compris le Haut conseil pour le climat, le Conseil économique, social et environnemental, même le Conseil d'État a rendu un avis assez négatif."

Cyril Dion

à franceinfo

"C'est problématique étant donné la gravité du changement climatique qui arrive", ajoute Cyril Dion, anticipant le rendu prochain du sixième rapport du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du Climat), qui "va confirmer qu'on est sur une trajectoire où on va dépasser les fameux 1,5 degré d'ici 2035", d'après lui.

"Les arbitrages ont été rendus à l'Elysée et à Matignon et ont souvent été rendus au profit de Bercy par rapport aux ministères de la Transition écologique" selon lui, et à l'arrivée "le gouvernement y va à tout petits pas", notamment sur l'obligation de rénovation des logements.

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