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Convention climat : "On verra certainement un numéro de charme" d'Emmanuel Macron ce soir mais "on a envie d'y croire", explique l'un des citoyens

Une rencontre des citoyens ayant pris part aux travaux de la Convention citoyenne pour le climat est prévue lundi en fin de journée avec le président de la République.

Article rédigé par franceinfo
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Un des citoyens tirés au sort pour participer à la convention nationale citoyenne sur le climat, à l'Assemblée nationale, le 4 octobre 2020. (TANGI JAILLET / MAXPPP)

"On verra certainement un numéro de charme" d'Emmanuel Macron, mais "on a envie d'y croire", explique lundi 14 décembre sur franceinfo Sylvain Burquier, membre de l’Association des 150, qui regroupe des citoyens ayant pris part aux travaux de la Convention citoyenne pour le climat, avant une rencontre avec le chef de l'Etat ce soir à 17 heures. 

franceinfo : Dans quel état d'esprit allez-vous retrouver le chef de l'Etat ce soir ?

On va y aller très calmement et très positivement. On est "convoqués" d'une certaine manière puisque il n'y aura pas le comité de gouvernance, mais uniquement les citoyens qui seront présents. Et ce sera basé sur un échange. J'ai lu ce matin que le président souhaitait un échange "sans filtre". On verra ce qu'il en sera tout à l'heure. Le "sans filtre", on nous l'a annoncé [Emmanuel Macron s'était engagé à reprendre les propositions de la Convention "sans filtre"], et finalement, je trouve ça un peu étrange qu'aujourd'hui, on rase les murs dans les ministères pour venir nous dire : "Ça, ce n'est pas possible, ça non plus, etc."

Attendez-vous des explications d'Emmanuel Macron après ses petites phrases, notamment sur la 5G et le "modèle Amish" ?

Les petites phrases, on les connaît, mais on s'est toujours postés au-delà. Les "lampes à huile", les "Amish", le pugilat médiatique entre Cyril Dion [l'un des garants de la Convention] et lui actuellement, ça cannibalise la voix de la Convention. Et nous, on reste au fait qu'on a rendu un travail au mois de juin et qu'on a fait notre boulot à ce moment-là. Moi, je me porte clairement au-delà des petites phrases, ce n'est pas mon combat. Par contre, le pousser à aller plus loin dans son engagement, dans ses décisions, d'aller chercher les derniers ballons sur des arbitrages qui pourraient guider le pays pour faire des efforts au niveau du carbone, c'est mon combat.

Pensez-vous que le président fera des annonces fortes dès ce soir ?

On pourrait l'imaginer. De toute façon, on sait que le président a envie d'en sortir par le haut parce qu'on est quand même un caillou dans sa chaussure, actuellement. On est venus nous chercher, on a fait le boulot. Et aujourd'hui, si le boulot n'est pas fait et s'il n'y a pas des engagements qui sont tenus, c'est un peu dommageable. On verra ce soir certainement un numéro de charme, mais moi, je donne toute sa chance au produit. En tout cas, le président de la République a des choses à dire et il a l'occasion d'aller plus loin, peut-être avec un référendum. Moi, j'ai envie d'y croire. La modification de la Constitution, on a tous envie d'y croire. Et on applaudira si c'est le cas.

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