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Convention citoyenne pour le climat : "Une expérience démocratique et personnelle incroyable" pour Sylvain Burquier, l'un des participants

"On a l'impression, non pas de peser, mais d'être présents", a réagi sur franceinfo Sylvain Burquier, l'un des 150 citoyens tirés au sort pour élaborer ces propositions.

Article rédigé par franceinfo
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La Convention citoyenne pour le climat, le 10 avril 2019, au Conseil économique social et environnemental (CESE), à Paris. (TANGI JAILLET / MAXPPP)

La Convention citoyenne pour le climat, qui a mis au vote ce week-end ses propositions pour lutter contre le réchauffement climatique, a été "une expérience démocratique et personnelle incroyable", a réagi dimanche 21 juin sur franceinfo Sylvain Burquier, l'un des 150 citoyens tirés au sort pour élaborer ces propositions. "C'est une expérience immense."

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Sylvain Burquier y voit "un projet de société qui se met en place à différents niveaux de manière tout à fait systémique et responsable". Il salue "la mise en mise en place d'un référendum qui commence déjà à faire débat". La Convention a voté en faveur d'un référendum visant à introduire la lutte contre le changement climatique dans la Constitution, et à créer un crime d'écocide.

"Le référendum, on porte cette idée-là en grande partie depuis le début", tient à souligner Sylvain Burquier. "On avait envie d'aller à la rencontre de nos concitoyens. On veut leur remettre nos sujets, et la meilleure façon de le faire, c'était, sur certaines parties, de le faire avec un référendum."

Nous somme représentatifs de ces gens, nous ne sommes pas leurs représentants.

Sylvain Burquier

à franceinfo

Les 150 citoyens ont souhaité que leur "point phare" soit "la révision de la Constitution et, dans un second temps, le crime d'écocide, plus de manière un peu juridique". Sylvain Burquier estime que ce sont "deux sujets qui permettent d'envoyer un dimanche matin des gens dans les urnes, puisque ça a une valeur de symbole. Mais c'est aussi tout à fait technique et engageant".

Pour le reste des mesures, la Convention va les remettre au président de la République et au gouvernement qui ont "la charge et la responsabilité désormais de travailler dessus". "C'est à l'Etat maintenant de prendre sa responsabilité autour de ces sujets-là, et au Parlement."

"On a l'impression d'être présents"

Face aux soupçons du manque de légitimité ou de ne pas être allés assez loin dans les propositions, Sylvain Burquier constate qu'il y a "des gens qui disent qu'on ne va pas assez loin et des gens qui disent qu'on va largement trop loin. Ça veut dire qu'on est au milieu. Ça veut dire qu'on commence à peser. Au début, on nous regardait avec des sourires en coin. Maintenant, on a l'impression, non pas de peser, mais d'être présents."

Nous sommes apolitiques, et on va proposer un projet qui nous semble tout à fait cohérent et responsable.

Sylvain Burquier

à franceinfo

Sylvain Burquier admet que la Convention n'a pas de "légitimité institutionnelle". Mais il affirme que cette légitimité "se fait et elle s'est faite par notre travail. Et on va continuer à la pousser avec l'association Les 150, qui va continuer à surveiller, à tenir ces mesures et à faire une sorte de courroie de transmission de tous nos travaux."

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