Contrefaçon nucléaire en Corée du Sud
Le scandale date d'il y a
quelques mois mais il n'a pas fait beaucoup de bruit. Le Monde raconte que le
27 avril dernier, une enquête a été ouverte en Corée du Sud. Elle visait un
responsable de l'approvisionnement de la centrale nucléaire de Kori, dans le sud-est du pays. Cet homme aurait orchestré la copie d'une pièce qui est
utilisée, selon le journal, pour "l'étanchéité des conduites assurant la
transmission de données entre le cœur du réacteur et la salle de commande de la
centrale" .
Une copie brevetée
Cette pièce, à l'origine, a
été vendue par Areva en 2009. L'employé soupçonné de contrefaçon l'aurait volée ainsi que les plans pour la fabriquer puis les aurait fait passer à un industriel coréen. Ce dernier a reproduit la pièce, la modifiant juste assez pour pouvoir la breveter. Il l'a
ensuite livrée à plusieurs centrales nucléaires de Corée du Sud.
L'enquête a permis l'arrestation, fin juillet, de 22 personnes, dont plusieurs
responsables de l'entreprise publique chargée du nucléaire dans le pays, Korea
Hydro and Nuclear Power (KHNP).
Les réactions
"Même si l'élément est
une réplique d'un produit étranger, l'industriel local a obtenu un brevet, ce
qui signifie que cette pièce est un original" , explique KHNP. Des tests
sont tout de même en cours pour vérifier que la situation dans les centrales
concernées est sans risque. De son côté, Areva ne commente pas l'affaire : "nous préférons traiter directement avec KHNP" , rapporte Le Monde ,
l'important étant de neutraliser le brevet.
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