: Vidéo Au Parlement européen, les ballons de baudruche divisent l’opinion
Le Parlement européen a voté, ce mercredi 24 octobre, pour l’interdiction des plastiques à usage unique. Parmi les objets polluants, un a fait débat : le ballon de baudruche.
Il est le symbole de l’enfance et de la fête. Pourtant, son existence a fait débat au sein de l’Union européenne : le ballon de baudruche et particulièrement sa tige, qui font partie des objets les plus polluants pour la planète. Magrete Auken, Eurodéputée danoise, en témoigne : "Au Danemark, deux communes ont essayé d’interdire les ballons de baudruche qui arrivent en volant depuis l’Angleterre. Ils sont utilisés pour la publicité et ils arrivent avec le vent d’Est. Je sais que les côtes ne posent pas de problème en Allemagne mais nous avons de larges zones côtières en Allemagne où ces ballons ont été apportés par le vent. La responsabilité des producteurs est évidente ici car vous pouvez voir, à ce qui est écrit dessus, qu’ils sont utilisés pour la publicité."
"Voulons-nous vraiment gâcher cela ?"
Elle répondait à l’Eurodéputé allemand, Peter Liese, pour qui le débat n’avait pas lieu d’être. "D’après la science, 8 millions de tonnes de plastique vont dans l’océan chaque année. Seulement 5 kilos viennent des ballons de l’UE. Ce matin, des médias allemands parlaient d’un garçon qui a lâché un ballon pour envoyer une photo à son grand-père décédé. Voulons-nous vraiment gâcher cela ?"
Karmenu Vella, commissaire européen à l’environnement aux affaires maritimes et à la pêche a toutefois précisé que cette proposition n’entendait pas interdire les ballons mais bien ses tiges, qui font partie des objets les plus retrouvés sur les plages, au même titre que les bâtonnets de coton-tige, les couverts, les assiettes, les pailles et les touillettes en plastique. Le texte a finalement été approuvé à une large majorité (571 voix pour, 53 contre et 34 abstentions). Le Parlement a également proposé d’ajouter d’autres objets en plastique à cette liste : les emballages de fast-food en polystyrène et les produits oxoplastiques, supposés biodégradables, mais qui se fragmentent en microparticules de plastique.
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