Chaque année en automne, c’est une course contre-la-montre. Dans la forêt domaniale de Villefermoy (Seine-et-Marne), des ramasseurs trient les glands des chênes tombés au sol. "C’est important d’aller assez vite parce que les glands aussitôt tombés risqueraient de germer avec l'humidité et la chaleur de ces derniers jours. On risquerait d’avoir un gland qui a déjà germé et est impropre à la culture d’un plan par la suite", explique Emeric Dioudonnat de l’unité territoriale du Val-de-Seine. Les glands germés sont rejetés ainsi que ceux avec des petits trous, car ils sont attaqués par les vers.Repeupler des parcelles viergesLes glands ne sont pas choisis n’importe comment. Les agents étudient les arbres et leur robustesse. "Ce sont des arbres qui ont jusqu’à trois siècles d’ancienneté et s’il a déjà cet âge, c’est qu'il a vécu des incidents climatiques et les glands ramassés au sol vont permettre d’avoir des arbres résistants aux changements climatiques", déclare Renaud Trangosi, technicien forestier. Ils sont ensuite traités avant de rejoindre une pépinière en Normandie. Au bout de deux ans, retour à la forêt de Villefermoy, où les nouveaux chênes repeuplent des parcelles vierges.