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Biodiversité : dans le Parc national des Calanques, les opérations de contrôle contre le braconnage se multiplient à l'approche des fêtes de fin d'année

Comme chaque année à l'approche des fêtes de fin d'année, la pression sur les ressources marines s'accentue. Une inquiétude de plus pour ceux qui s'attachent à préserver la biodiversité comme par exemple dans le parc national des Calanques.
Article rédigé par Hugo Charpentier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
La police de l'environnement patrouille dans le Parc national des Calanques pour surveiller les activités des pêcheurs et lutter contre le braconnage en mer, le 9 février 2018. Photo d'illustration. (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

Les jours qui précèdent les fêtes de fin d'année ne sont jamais de tout repos pour les agents du parc national des Calanques. "Il n'y a pas de vacances pour ceux qui surveillent, on est dans des périodes de contrôle renforcé", affirme Nicolas Chardin, directeur adjoint du parc qui alerte sur les risques de braconnage dans les zones dites de non-prélèvements, interdites à toute pêche. "On est sur la période de la migration de la daurade et du loup sur le territoire des Calanques, indique Nicolas Chardin. Donc deux espèces qui sont particulièrement prisées par les pêcheurs professionnels et de loisirs parce que l'on est sur une période sur lesquels les produits de la mer sont particulièrement appréciés avec les fêtes de fin d'année."

"Dans le parc national des Calanques, il y a une réglementation spécifique pour préserver les espèces avec des zones qui sont interdites à toute pêche. Ce qu'on appelle les zones de non prélèvements et également des règles particulières sur la pêche de loisir réservée à une consommation personnelle et familiale."

Nicolas Chardin, directeur adjoint du parc national des Calanques

à franceinfo

Mais la tentation est grande pour certains pêcheurs peu scrupuleux, 25 infractions ont ainsi été relevées en 2021. D'importants moyens de surveillance sont donc déployés en coordination avec la gendarmerie maritime. "Selon les modes de pêche, on va opérer soit depuis la mer avec nos moyens nautiques, soit depuis la terre puisqu'effectivement quand on pêche du bord on repart à terre en voiture avec son matériel, explique Domitille Pélissier, responsable de la mission police de l'environnement au parc national des Calanques. On a même des moyens aériens par des garde-côtes qui sont capables avec leurs hélicoptères de faire des constats." 

Une vigilance accrue pendant les périodes de reproduction

 
L'enjeu est important, il en va du bon déroulement du cycle biologique de ces espèces. "Une femelle qui va faire un poids de 1 kg va porter environ 100 000 à 200 000 œufs, indique Domitille Pélissier. Donc on impacte le processus de reproduction des espèces en prélevant des femelles dans une période de reproduction. C'est la raison pour laquelle le cycle des espèces est très important à suivre et notre vigilance est accrue dans cette période de reproduction des espèces." Un pécheur pris dans les filets des autorités risque une amende très salée : 22500 euros et la saisie de son matériel.

La lutte contre le braconnage dans le Parc national des Calanques - Hugo Charpentier

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