Cet article date de plus de dix ans.

Bernard Cazeneuve accuse le chef des députés écologistes d'avoir "la haine à la commissure des lèvres"

Le ministre de l'Intérieur s'en est vivement pris, jeudi à l'Assemblée nationale, à François de Rugy, qui l'avait durement critiqué après la mort de Rémi Fraisse sur le chantier du projet contesté du barrage de Sivens.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, lors d'une conférence de presse, à Paris, le 17 novembre 2014.  (THOMAS SAMSON / AFP)

Ambiance électrique à l'Assemblée nationale. Bernard Cazeneuve a violemment attaqué, jeudi 20 novembre, le coprésident du groupe écologiste François de Rugy. "Je n'ai vu dans vos propos depuis des semaines que de la haine et de l'insulte à la commissure des lèvres", a lancé le ministre de l'Intérieur, qui s'exprimait lors du débat sur la réforme territoriale, mais qui faisait référence à des propos tenus par l'élu écologiste à son égard après la mort de Rémi Fraisse à Sivens (Tarn). 

François de Rugy a notamment affirmé que Bernard Cazeneuve "n'était pas un bon ministre de l'Intérieur" et qu'il avait "sali l'honneur de la gendarmerie".

"Il confond son orgueil personnel et son honneur"

"Je vous ai entendu sur d'autres sujets proférer des attaques que j'ai considérées comme indignes. Je ne suis pas dans la haine, M. de Rugy, ce n'est pas ma culture, c'est vous qui l'êtes. Si vous voulez que je vous fasse la liste des propos que vous avez tenus sur mon compte qui relèvent de la diffamation, je peux les rappeler", a martelé le ministre. Les écologistes ont violemment critiqué l'attitude de Bernard Cazeneuve dans l'affaire du projet de barrage de Sivens. 

François de Rugy a répondu dans l'Hémicycle en dénonçant le "mépris" du ministre à l'égard de "ceux qui ne pensent pas comme [lui]". Il a ensuite jugé dans les couloirs de l'Assemblée que "Bernard Cazeneuve avait perdu ses nerfs, ce qui est inquiétant pour un ministre de l'Intérieur", "il confond son orgueil personnel et son honneur. C'est pas très glorieux de régler ses comptes dans un débat à l'Assemblée".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.