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Arles : l'épineuse question du contournement autoroutier divise les Camarguais

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Arles : l'épineuse question du contournement autoroutier divise les Camarguais
Arles : l'épineuse question du contournement autoroutier divise les Camarguais Arles : l'épineuse question du contournement autoroutier divise les Camarguais (FRANCE 3)
Article rédigé par France 3 - S.Piard, M.Anglade, P.Guény
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À Arles (Bouches-du-Rhône), un projet de contournement autoroutier sème la zizanie. Si tout le monde souhaite en finir avec la pollution et les nuisances dans la ville, personne ne semble s'accorder sur une solution. 

Dans les Bouches-du-Rhône, Arles est considérée comme l'une des plus belles villes de Camargue. Riche de 2 500 ans d'histoire, les touristes du monde entier viennent admirer ses monuments de l'Antiquité. La cité est toutefois défigurée par une route nationale. Chaque jour, Martine Charrière voit 80 000 véhicules passer devant sa terrasse. Difficile de se détendre, avec le bruit et la pollution. "J'arrive à en profiter l'été, parce qu'il y a les arbres qui me cachent la voie rapide et qui isolent un petit peu du bruit, mais c'est dommage de ne pas en profiter plus longtemps", confie cette dernière. Si de nombreux camions traversent Arles, c'est car c'est le chemin le plus direct entre l'Espagne et l'Italie. 

Un contournement autoroutier qui divise 

Apres 25 ans de discussions, les autorités viennent de valider un contournement autoroutier. Un soulagement pour les associations d'habitants, qui dénoncent un trafic intense, dangereux pour la santé et la sécurité. "Il y a beaucoup de camions-citernes, qui transportent donc des matières dangereuses, ce que nous appelons nous des bombes roulantes", explique Robert Rocchi, président d'une association. Les services de l'Etat ont retenu un nouveau tracé sur 13 kilomètres, tandis que la route nationale sera élargie vers l'Italie. Si le début des travaux est fixé en 2025, plusieurs phases d'études et concertations pourraient freiner le projet, très contesté. 

L'autoroute doit notamment traverser la Camargue et la plaine de la Crau, des terres sauvages et agricoles. Jean Jalbert, directeur de l'institut de recherche La tour du Valat, fait partie d'un collectif qui lutte contre le projet autoroutier, et s'inquiète pour les marais tourbeux. "Ici, on est vraiment dans un marais tout à fait particulier, (…) où la biodiversité est très riche", justifie ce dernier. Les manadiers se mobilisent eux aussi pour préserver les grands espaces. Ils défendent leurs élevages de taureaux, emblématiques de la région. 

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