El Niño: une perturbation climatique de grande intensité annoncée pour cet hiver
Les températures de l’océan Pacifique oriental sont actuellement supérieures de 1,5° à la moyenne. Signe que le phénomène climatique El Niño est de nouveau amorcé. Selon les climatologues de l’Agence américaine océanique et atmosphérique, le réchauffement de certaines zones équatoriales a même atteint les 2,1° Celsius au-dessus de la normale. Il faut remonter à l’année 1997-98 pour retrouver un tel niveau de température.
Le phénomène climatique El Niño est aujourd’hui bien compris des climatologues. Selon un cycle décennal, les alizés changent de direction le long de la zone intertropicale, poussant les eaux chaudes vers la côte sud-américaine.
El Niño se traduit généralement par plus de cyclones dans l’est et le sud du Pacifique (Tahiti, Nouvelle Calédonie…) et moins d’ouragans dans l’Atlantique Nord. Ce que l’on constate effectivement en ce mois de septembre 2015. L’institut météorologique britannique prévoit une augmentation des risques de sécheresse en Afrique australe, en Asie de l’Est, en Australie, Indonésie, et dans le sud de l’Inde.
L’Afrique de l’Est (équatoriale) devrait connaître des précipitations élevées. Ce qui risque d'altérer la production de café en Ethiopie et en Ouganda.
En Asie, la mousson est généralement amoindrie, pouvant occasionner des pertes agricoles énormes. El Niño a donc un impact direct sur les prix du riz.
Cette anomalie climatique apporte des pluies abondantes sur les Etats-Unis et sur l’Amérique centrale. Une bonne nouvelle pour la Californie qui se bat depuis quatre ans contre la sécheresse. En revanche, le Pérou, menacé par les pluies diluviennes, renonce à accueillir le rallye Dakar début 2016.
El Niño pourrait être d’une grande intensité cet hiver et devrait persister jusqu’au printemps 2016, affirme le Centre américain de prévision du climat.
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