Des violences spectaculaires ont éclaté samedi à Rome, faisant 135 blessés dont trois graves.
135 personnes ont été blessées, dont 105 policiers, en marge du défilé qui a réuni des dizaines de milliers de personnes dans la capitale italienne. Douze personnes ont été interpellées.
Des éléments incontrôlés ont envahi un hôtel de luxe, fracassé les vitrines de banques et mis le feu à une annexe du ministère de la Défense. Plusieurs voitures ont été incendiées. En fin de journée, la place historique de la basilique Saint-Jean de Latran était transformée en champ de bataille. La police a chargé des centaines de jeunes qui lançaient fumigènes, cocktails Molotov et bouteilles contre les forces de l'ordre, tandis que les manifestants pacifiques quittaient la place les bras en l'air pour ne pas être confondus avec les casseurs.
Les "indignés" ont bénéficié aussi de la compréhension du gouverneur de la Banque d'Italie, Mario Draghi, qui doit prendre la tête le mois prochain de la Banque centrale européenne. "Les jeunes ont raison d'être indignés ", a déclaré Mario Draghi à des journalistes en marge de la réunion du G20 à Paris. "Ils sont en colère contre le monde de la finance. Je les comprends", a déclaré cet économiste de 64 ans, tout en déplorant les incidents de Rome.
Le Vatican a condamné ce dimanche les violences, dont l'attaque contre une église où un crucifix et une statue de la Vierge Marie ont été saccagés. Il s'agit de l'Eglise Saints Marcellin et Pierre, située près de l'esplanade de la basilique Saint Jean de Latran, où se sont produits les incidents les plus violents.
Le maire de Rome, Gianni Alemanno, a évalué à un million d'euros le coût des dégâts causés par ces violences et annoncé que la ville se porterait partie civile et engagerait une action en justice contre douze manifestants déjà arrêtés.
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